Airbus Group (ex-EADS) construira pour près d'1,5 milliard d'euros la prochaine génération de satellites européens qui vont permettre un bond dans les prévisions météorologiques
L'offre d'Airbus Defence and Space (qui a absorbé Astrium, la division espace du groupe) a été préférée à la proposition conjointe du franco-italien
Thales Alenia Space et de l'allemand OHB.
"Nous sommes extrêmement fiers d'avoir été sélectionnés par l'ESA", a déclaré un porte-parole d'Airbus Defence and Space, se refusant à tout autre commentaire avant la conclusion du contrat.
Le budget de l'ensemble du programme Metop-Second Generation, financé par l'ESA et par l'organisme européen pour l'exploitation des satellites météorologiques Eumetsat, dépasse les 4 milliards d'euros. Le développement des deux premiers des six satellites coûtera quelque 820 millions d'euros, a indiqué M. Mason. Les quatre suivants étant nettement moins chers à produire, le coût de la série sera inférieur à 1,6 milliard, a-t-il ajouté.
Les satellites Metop, placés en orbite polaire à 800 km d'altitude, complètent les observations de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) qui depuis plus de 40 ans fournit gratuitement les données météorologiques au monde entier.
Le premier satellite Metop, lancé en 2006, était beaucoup plus avancé que tous les satellites des générations précédentes. "Il a apporté à lui seul 40% des informations utiles pour les prédictions météo, a ajouté Graeme Mason. Nous attendons un bon quantitatif similaire de la nouvelle génération de Metop".
L'accélération des intempéries climatiques rend encore plus importante la précision des prévisions météorologiques, utilisées notamment pour l'agriculture et la prévention des catastrophes.
Le second satellite Metop a été lancé en 2012 par une fusée Soyouz, le troisième et dernier doit être mis en orbite en 2016. Tous trois ont été construits par Astrium.
Pour Thales Alenia Space, numéro deux des satellites en Europe, qui peine à décrocher des commandes de satellites commerciaux, le coup peut être sévère. Cette co-entreprise a déjà lancé une restructuration qui prévoit la suppression de 270 postes.