Pour aider l'Isae-Supaéro à conserver son rang parmi les meilleures école du monde du secteur, les industriels ont organisé une levée de fonds à Paris, vendredi 12 septembre.
En toulousain averti, la Supaéro vous dit forcément quelque chose. Pour les autres, c'est l'école aéronautique de référence en France. Pour lui permettre de conserver son rang parmi les meilleures au monde, les industriels du secteur ont lancé une levée de fonds.
L'Institut supérieur de l'aéronautique et de l'espace (Isae) est "un centre d'excellence qui a besoin de se développer", présente Olivier Zarrouati, président du directoire de l'équipementier aéronautique Zodiac Aerospace et président de la Fondation Isae-Supaero. "Les entreprises ont atteint une maturité qui leur permet d'avoir leurs propres idées sur ce qui leur est nécessaire", poursuit l'ancien élève de Supaero promotion 1982.
"Elles investissent avec l'école et dialoguent avec elle et obtiennent la mise en place de programmes, de projets qui les aident", précise-t-il.
C'est un dialogue gagnant-gagnant qui permet à l'école d'aller plus loin, de perfectionner son excellence et de donner aux entreprises de ce pays la ressource humaine dont elles ont besoin", ajoute le président de la Fondation Isae-Supaero.
Creuset de grands patrons
Olivier Zarrouati est allé à Paris afin de lancer cette levée de fonds, en compagnie d'un trio de dirigeants du secteurs, tous passés par l'établissement : Jean-Paul Herteman, PDG de l'équipementier Safran, de Marwan Lahoud, directeur de la stratégie d'Airbus Group et président du Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (Gifas), ainsi que Lionel de la Sayette, directeur général délégué de Dassault Aviation et président du conseil d'administration de l'Isae."L'industrie aéronautique française doit à l'Isae ce qu'elle est aujourd'hui", affirme de son côté Jean-Paul Herteman, qui estime que les représentants actuels du secteur sont "les héritiers de cette histoire" aéronautique française.
L'Isae-Supaero accueille aujourd'hui 1.625 étudiants dont 28% sont de nationalité étrangère au sein de 35 formations diplômantes, grâce à un budget de 60 millions d'euros par an. Sur les 700 diplômés qu'elle forme chaque année, plus de la moitié sont directement embauchés par des entreprises du secteur aéronautique et spatial.
Elle bénéficie déjà du soutien de la Fondation Isae-Supaero, qui a levé 4,6 millions d'euros à son profit depuis 2013, et s'apprête à recevoir du Gifas, le Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales, 1,5 millions d'euros, dont 500.000 euros de bourses afin notamment de préserver l'égalité des chances, selon Marwan Lahoud.