Montpellier chute de justesse face à l'AS Monaco (1-0) lors de la 7e journée de Ligue 1 grâce à un but inscrit dans le temps additionnel par Valère Germain.
Auteur d'un départ rassurant en championnat de France jusque-là, Montpellier connaît un coup d'arrêt en concédant sa troisième défaite de la saison, la
seconde à la Mosson où il peine à imposer son jeu.
Autour d'une organisation maîtrisée, Monaco a bien répondu au défi de Montpellier en forçant la décision dans les ultimes minutes grâce au coaching de Leonardo Jardim, qui a fait rentrer les attaquants Ocampos et Germain, auteur du seul but de la rencontre.
Montpellier effectuait un excellent premier quart où il se créait deux occasions par Bérigaud (4e) et Barrios (14), avant de s'étioler.
Souffrant d'un manque de continuité dans son jeu collectif et d'une dernière passe défaillante, il abandonnait peu à peu le contrôle du match à Monaco, où Kondogbia avait été titularisé au côté de Moutinho et Toulalan.
S'appuyant sur une belle maîtrise collective et sur le pouvoir d'accélération du latéral Kurzawa, l'équipe de Jardim déstabilisait à plusieurs reprises la défense héraultaise sans pour autant trouver la faille. La tête de Moutinho (16), les tirs de Silva (23 et 34) manquaient de conviction ou de précision pour parachever ces actions.
Après la pause, Monaco accentuait son ascendant sur la rencontre autour de son milieu de terrain, maître du jeu, mais peinait dans la finition, à l'exception d'une frappe lointaine de Kondogbia (57) ou d'un tir de Berbatov (73).
La rencontre s'emballait dans la dernière demi-heure. Profitant de l'entrée conjuguée de Camara et Marveaux, l'équipe de Courbis, qui avait jusque-là subi, prenait plus de risques pour inquiéter Subasic. Ni la tête (66), ni le tir (68) de Camara, ni le coup franc de Sanson (71) ne trouvaient la cible.
Dans le dernier quart d'heure, Montpellier et Monaco gâchaient tour à tour une belle occasion de but. Peu après une autre tête de Camara (78),
qui effleurait le poteau, le capitaine monégasque expédiait une reprise de volée, sauvée sur la ligne par Sanson (82).
Dans le temps additionnel, l'attaquant Valère Germain, servi par un centre parfait de Kurzawa, ajustait une reprise croisée qui trompait Jourdren et offrait une victoire pas imméritée à Monaco.
A suivre le résumé de la rencontre commentée par Denis Clerc
Récit Denis Clerc
Les réactions à Montpellier
Rolland Courbis (entraîneur de Montpellier):
"On ne va pas dramatiser. C'est un scénario qui fait plus de mal qu'une traditionnelle défaite.
On se console en se disant que Monaco a eu beaucoup de situations dangereuses qui pouvaient se concrétiser par un but.
On aurait moins de regrets si on n'avait pas encaissé ce but à quinze secondes de la fin. On fait un match correct par moment, moyen dans l'ensemble. Il aurait fallu un match au-dessus de ce niveau-là pour espérer battre Monaco. Dans l'ensemble, on aurait été assez content si cela s'était terminé par un point à chaque équipe.
On doit se préparer à la suite en digérant, mais on ne va pas se démoraliser car il y a eu ce but à quelques secondes de la fin. Parfois, on perd un match que l'on aurait du gagner. Devant Monaco, on perd un match où l'on aurait du faire le nul. C'est le mieux que l'on aurait pu faire au regard de notre prestation, pleine de bonne volonté.
Mais, dans des secteurs importants, il y a de la précipitation, pas le bon geste au moment où il faut.
C'est autant de progrès que l'on doit faire le plus vite possible".
Daniel Congré (défenseur de Montpellier):
"Prendre un but dans les dernières secondes est un scénario assez cruel. A nous de nous remettre au boulot pour enchaîner par un résultat à domicile et prendre les trois points devant Guingamp. C'est aussi un petit coup de mou, mais il faut se remettre au boulot. Il ne faut pas se focaliser uniquement sur le résultat, il faut aussi tirer les bonnes choses de ce match. Si on préserve le même état d'esprit que pour ce
match, les choses vont venir facilement".