Le corps sans vie de José María Manzanares, 61 ans, a été retrouvé ce matin, mardi 28 octobre 2014, dans sa propriété de la province de Cáceres. Les circonstances du décès n'ont pas encore été dévoilées, mais tout indique que les causes de la mort sont "naturelles".

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José Mari Dols Abellán « Manzanares », retrouvé mort dans sa propriété de la province de Cáceres (Extremadura) ce mardi matin, avait 61 ans. Il était sans nul doute un des toreros les plus importants du vingtième siècle.
Né en 1953 à Alicante, fils de banderillero, sa très longue carrière de matador (alternative en juin 1971, dernière corrida en 2006), ses nombreux triomphes et sa technique parfaite ont fait que ses collègues l'ont baptisé « torero des toreros ». Comme il existe des musiciens pour musiciens, l'art de Manzanares séduisait d'abord les autres matadors. Sa compréhension des toros, son sens des cadences, la profondeur de ses passes et son exceptionnelle longévité faisaient leur admiration.

Une aussi longue carrière (il est sans doute le torero de l'ère moderne qui a participé au plus grand nombre de corridas) ne peut pas se résumer en quelques lignes. Mais il faut noter que Manzanares fut rarement blessé de façon grave, qu'il a affronté bon an mal an des toros de toutes sortes d'origines et que les saisons fastes ont alterné avec des passages plus ternes. Il s'est retiré a plusieurs reprises mais ses réapparitions ont montré chaque fois un torero de plus en plus accompli.

Manzanares assumait avec élégance son personnage de torero, sa vie de bohème et la discipline qu'impose le métier. Un homme séduisant (et séducteur, dit-on), un mélange d'aristocrate et de bambochard, un artiste exigeant mais inconstant, un type charmant sur les pieds de qui il était toutefois fortement déconseillé de marcher.
Ses triomphes dans l'arène ne se comptent plus. Mais le rêve de sa vie, répétait-il à longueur d'interviewes, était de sortir de la Maestranza de Séville par la Porte du Prince. Le public sévillan l'admirait et il a coupé souvent les oreilles, mais jamais les trois règlementaires dans une même corrida. 35 ans de carrière et pas une seule Porte du Prince, la chose était impossible.
Voilà pourquoi, le premier mai 2006, pour la dernière corrida de sa vie et après que son fils, en larmes, lui eût coupé la coleta, José María Manzanares, malgré deux faenas quelconques fut porté en triomphe par les toreros eux-mêmes. Padilla, Ponce, Litri et les autres se sont disputés le droit de le porter sur leurs épaules et de franchir avec lui la Porte de Prince de ses rêves.
Le plus bel hommage qu'on puisse rendre au torero des toreros.

Joël Jacobi

Voir l'album photo sur Manzanares du quotidien El Mundo

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