Nouveau rejet d'une demande de libération de Georges Ibrahim Abdallah, en prison depuis 30 ans

L'ancien militant révolutionnaire libanais Georges Ibrahim Abdallah, en prison depuis trente ans en France, a vu mercredi sa demande de libération rejetée une nouvelle fois, la neuvième, par le tribunal d'application des peines de Paris. Son avocat a dénoncé une décision sous influence politique.

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Arrêté à Lyon le 24 octobre 1984, l'ex-chef des Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL) avait été condamné à perpétuité pour complicité dans les assassinats, en 1982 à Paris, de deux diplomates, l'Américain Charles Robert Ray et l'Israélien Yacov Barsimantov.

Neuf demandes de libération conditionnelle
Il a, depuis, présenté neuf demandes de libération conditionnelle, toutes rejetées.
En 2012, une décision favorable avait été rendue par le juge d'application des peines, puis en appel, mais la Cour de cassation avait finalement déclaré la demande irrecevable.
Cette fois encore, la demande a été déclarée irrecevable au motif que Georges Ibrahim Abdallah n'avait pas fait préalablement l'objet d'un arrêté d'expulsion.
En 2013, son avocat Jean-Louis Chalanset avait demandé à Manuel Valls, alors ministre de l'Intérieur, de prendre un arrêté d'expulsion contre le ressortissant libanais pour permettre sa libération, mais la requête était restée sans réponse.

Les Etats-Unis exerceraient des pressions
Pour Me Chalanset, "l'atteinte à la séparation des pouvoirs est flagrante". "Le pouvoir exécutif empiète sur la justice, qui a estimé qu'il pouvait bénéficier
d'une libération conditionnelle s'il était expulsé", a-t-il ajouté.
Pour lui, "une nouvelle fois, les États-Unis ont imposé au gouvernement français leur volonté de se venger".
Le tribunal a également rejeté la demande de bénéficier d'une année probatoire, préalable à une libération.
Compte tenu des risques d'assassinat qui pèsent sur Georges Ibrahim Abdallah en France, cette année aurait pu être effectuée au sein d'un établissement pénitentiaire plutôt qu'en régime de semi-liberté ou sous surveillance électronique, a expliqué Me Chalanset.

Mais le tribunal a estimé que Georges Ibrahim Abdallah n'avait pas présenté de projet à l'appui de sa demande.

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