Le premier ministre a annoncé samedi 29 février le recours à l'article 49.3 de la constitution pour faire passer en force la réforme des retraites. Cette décision a provoqué des rassemblements hier soir à Toulouse, Rodez, Tarbes et Auch, comme dans d'autres villes de l'ex région Midi-Pyrénées.
L'annonce d'Edouard Philippe n'a pas surpris, mais elle a fait réagir. A Toulouse la riposte au passage en force de la réforme des retraites était déjà prévue depuis plusieurs jours par les militants :
Des manifestants se sont rendus à la place du Capitole à 18h30, pour se faire immédiatement refouler par un barrage policier et des bombes lacrymogènes.
Le rassemblement s'est déplacé sur la rue Alsace-Lorraine, puis au métro Jean-Jaurès.
Des échauffourées ont eu lieu entre des groupes de manifestants et les forces de l'ordre, qui ont réagi avec des tirs de bombes lacrymogènes. Dans le métro, l'air est devenu irrespirable.
Un rassemblement spontané à Rodez
A Rodez, la réaction a été plus spontanée. Des syndicats (dont la CGT, SNUIPP, SUD, Solidaire), quelques gilets jaunes et des habitants de l'Aveyron ont décidé de se réunir devant la préfecture aux alentours de 18h30. Ils étaient une trentaine au total."C'est pitoyable," s'est désolé un manifestant, qui s'est rendu à la préfecture quand il a appris le recours du gouvernement à l'article 49.3 à la radio de sa voiture.
Des rassemblements à Tarbes et Auch
A Auch et à Tarbes des rassemblements ont également eu lieu hier soir devant les préfectures de leurs départements respectifs. A Tarbes, ils étaient une trentaine de gilets jaunes réunis à partir de 20h30 jusqu'à 22h environ. A Auch, une cinquantaine de manifestants ont montré leur mécontentement en brûlant une effigie d'Emmanuel Marcon devant la préfecture gersoise.Des rassemblements ont également eu lieu à Albi et à Montauban.