Des marches "contre les idées d'extrême droite" rassemblent des milliers de personnes dans les principales villes d'Occitanie, comme à Toulouse, Montpellier et Perpignan. Les manifestants dénoncent une trop grande présence du vocabulaire extrémiste dans le débat politique public.
"C’est le gouvernement qu’il faut virer, c’est pas les ouvriers !" C'est en entonnant ce slogan que la manifestation montpelliéraine "contre les idées d'extrême droite et pour les libertés" s'est élancée de la place Albert-Ier vers 10h30 ce samedi 12 juin.
Organisée comme dans 140 villes de France à l'initiative d'une centaine d'associations de gauche, cette marche de Montpellier a rassemblé environ un millier de personnes. Les marcheurs regrettent qu'aujourd'hui "s'allier avec l’extrême droite ou reprendre ses idées ne constituent plus un interdit."
L'extrême droite passée dans le langage courant
Parmi les participants, on trouve des membres de La France insoumise, du PCF, du PS mais aussi des syndicats CGT et SNES. Le collectif féministe Nous Toutes et des militants pour les droits LGBT et ceux des migrants défilent eux aussi : ils dénoncent une période où les "crispations" vont grandissant. À Toulouse, plusieurs milliers de personnes sont descendues sur les boulevards.
Aujourd'hui, on parle d'"islamo-gauchisme" même sur les plateaux télé. On regrette que le vocabulaire de l'extrême droite soit passé dans le langage courant.
Les mêmes revendications ont réuni plus de 300 manifestants à Perpignan près du Castillet. Le contexte est bien particulier dans la préfecture des Pyrénées-Orientales, plus grande ville française dirigée par un maire Rassemblement national, Louis Aliot : les manifestants appellent à marcher à nouveau le samedi 3 juillet, pendant le XVIIe congrès du parti nationaliste organisé les samedi 3 et dimanche 4 juillet à Perpignan.
Des rassemblements similaires sont prévus dans les villes occitanes, notamment à Sète et Béziers.