Académie de Montpellier : comment se prépare une rentrée scolaire qui doit "reconquérir tous les élèves"

La rentrée des élèves doit avoir lieu le 1er septembre, un jour après celle des enseignants. Dans l'académie de Montpellier comme dans le reste de la France, l'objectif est de faire revenir tous les élèves en classe, malgré le contexte sanitaire et les répercussions du confinement. 

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Accueillir 2.500 élèves dans moins d'une semaine : au lycée Jules Guesde de Montpellier, c'est le chantier sur lequel le personnel s'est engagé ce jeudi 27 août. Une échéance pour laquelle le proviseur s'estime "prêt", au lendemain de la prise de parole de Jean-Michel Blanquer sur les modalités du retour en classe. Car le mot d'ordre pour cette rentrée par temps de Covid-19 est clair : ramener tous les élèves en classe le 1er septembre prochain.
 

 Nous avons à reconquérir tous les élèves. Tous les élèves vont retrouver le chemin de l'école, c'est une priorité." Et d'appuyer : "La meilleure place pour un élève, c'est d'être à l'école.

Sophie Béjean, rectrice de l'académie de Montpellier

Précautions sanitaires


Dans l'académie, ce sont environ 620.900 élèves, étudiants et apprentis qui devront reprendre les cours. Pour atteindre l'objectif, la première étape consiste à rassurer les parents. Port du masque, gestes barrières, nettoyage et aération systématique des locaux : selon la rectrice et malgré les protestations ces derniers jours d'un syndicat réclamant le report de la rentrée, le protocole décidé en juillet par le gouvernement et renforcé depuis a bien permis d'"anticiper" le retour des élèves. Ces précautions pourront être doublées par des formations aux gestes barrières menées grâce aux infirmières scolaires.

La cantine constitue l'un des points plus délicats laissés à l'appréciation des directeurs d'établissements. A Jules Guesde, la trajectoire est déjà indiquée : "Les élèves auront un parcours depuis l’extérieur avec des croix, ce qui leur indiquera de se séparer, détaille Paul Regnery. (...) Bien sûr, à l’entrée, on leur aura demandé de se laver les mains. Ils iront prendre leur plateau, et se positionner à une place sur une table, librement comme habituellement. Ils pourront quitter le masque à partir du moment où ils commenceront à déjeuner."
 

Le proviseur l'assure : "On n’est pas dans l’excès d’inquiétude, on est dans quelque chose qui me semble être raisonnable, que l’on peut mettre en place tranquillement, et qui permet de rassurer tout le monde". Mais côté syndicats, l'appréhension est bien présente, nous confirme Hervé Fumel, enseignant et co-secrétaire académique du Snes-FSU. Concernant le port du masque obligatoire dès 11 ans, notamment en intérieur : "Nous en sommes demandeurs : nous connaissons toutes les difficultés que nous avons dans nos collèges et lycées avec le nombre d’élèves par classe très élevé", assure-t-il, craignant toutefois un "vrai surcroît de travail".

Rattraper le confinement


L'autre chantier est pédagogique. Il s'agit de pallier une fin d'année 2019-2020 en pointillés pour de nombreux élèves. "Nous avons à tenir compte de ce qui s'est passé pendant ces derniers mois, en particulier pendant le confinement", reconnaît Sophie Béjean. Dans le viseur notamment : les élèves décrocheurs de lycée. "On ne les a plus vus depuis le mois de mars dernier, abonde Hervé Fumel. Ça, c’est la vraie inquiétude." 

"Le ministère ne donne pas les moyens que l’on demande pour pouvoir, avec ces élèves-là qui ont pu cumuler des retards dans les apprentissages ou être en rupture complète avec l’école (…), les remettre dans un système scolaire, un apprentissage collectif", poursuit-il. De son côté, la rectrice assure qu'un "accompagnement personnalisé" sera proposé aux élèves. Du côté des moyens humains, elle se félicite cette année de la création de 65 postes dans le premier degré, et de l'absence de fermeture de classe dans les communes de moins de 5.000 habitants.
 
Reste une inconnnue : avec le placement ce jeudi de l'Hérault et du Gard parmi les zones rouges dites de "circulation active du virus", difficile de prédire à quoi vont ressembler les premières semaines de classe. La mise en place de tests des élèves et personnels en amont du 1er septembre n'a pas été retenue, mais l'académie assure que des cas positifs au sein des établissements pourront entraîner des campagnes de test en lien avec l'ARS et, le cas échéant, la fermeture "temporaire" d'une classe ou d'une école. Une certitude est partagée par tous nos interlocuteurs : cette rentrée s'annonce bien "particulière". 
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