Le groupe aéronautique est en train de travailler sur des concepts de taxis volants et autonomes. De quoi prendre une longueur d'avance (et quelques mètres d'altitude) sur Uber?
Airbus serait en train de plancher sur deux projets de taxis volants et autonomes. Les premiers essais en vol du prototype sont prévus pour fin 2017, selon Forum, le journal d'entreprise de l'avionneur européen."Je ne suis pas fan de Star wars, mais imaginer qu'un jour des véhicules volants circuleront dans nos villes n'est pas insensé. Dans un avenir pas si lointain nous utiliserons nos smartphones pour réserver des taxis volants entièrement automatiques qui atterriront devant notre porte, sans pilote", a déclaré Tom Enders, le PDG d'Airbus Group.
Airbus Helicopters a déjà signé un protocole d'accord avec la Direction singapourienne de l'aviation civile (CAAS), autorisant l'expérimentation mi-2017 d'un service de livraison de colis par drones sur le campus de l'université nationale de Singapour.
Si le résultat sur le plan de "la sécurité opérationnelle" de cette expérience est positif, Airbus espère "accroître l'acceptation d'essais en vol avec des passagers, ultime verrou aux projets de véhicule aérien urbain".
La ville futuriste selon Airbus
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© Airbus
Le projet est considéré comme "faisable", mais il a encore "besoin d'une technologie fiable de détection et d'évitement", selon le responsable d'A3 Rodin Lyasoff, cité dans le journal, ajoutant que si elle commence à faire son apparition dans les voitures, "aucune solution mature n'est encore disponible pour un véhicule aérien".
Le projet se heurte également à la problématique de l'insertion d'aéronefs autonomes dans l'espace aérien urbain car "aucun pays au monde n'autorise pour l'instant le survol des villes par des engins sans pilotes qu'ils transportent des passagers ou non", selon un ingénieur d'Airbus Helicopters, Bruno Travel, qui dirige un projet nommé "Skyways" destiné à faire évoluer le cadre règlementaire.
Un autre projet intitulé CityAirbus
Il s'agit d'un "concept de plate-forme de transport de passagers à propulsion électrique" qui "s'apparenterait à un petit drone", selon le journal qui précise que "des développeurs en France et en Allemagne travaillent" sur ce projet.Pour "permettre une entrée rapide sur marché", il serait "opéré au début par un pilote, comme un hélicoptère, mais dès lors que la règlementation l'autoriserait, il deviendrait totalement autonome".
En pratique, imagine Marius Bebesel, directeur des démonstrateurs chez Airbus Helicopters, cité dans le journal, "les usagers utiliseraient une application en ligne pour réserver un siège à bord d'un CityAirbus et se rendraient ensuite à l'hélisurface la plus proche pour être acheminés rapidement à destination".