Près de 20.000 personnes ont assisté aux 2 corridas de soirée, à Béziers, entre vendredi et samedi. Une belle réussite d'autant que les novilladas, piquées ou non, de la matinée ont fait aussi le plein d'aficionados.
Samedi - 3e corrida: une oreille pour chacun des toreros de l'après-midi
Manuel Escribano, Ivan Fandiño et Cayetano Ortiz ont coupé samedi chacun une oreille, lors de la troisième corrida de la feria de Béziers, où a été combattu un lot de toros de l'éleveur français Robert Margé.
La corrida a été particulièrement terne dans sa première partie, à cause d'un bétail de belle présentation, mais qui a eu un comportement trop vite éteint, avec des charges trop réduites. Elle a connu une physionomie plus relevée par la suite.
Le lot de Robert Margé, étalant des tempéraments très divers, n'a permis que très partiellement aux trois toreros de s'exprimer pleinement.
Manuel Escribano, héritant du meilleur exemplaire du jour dans son deuxième combat -où la pose de banderilles a confirmé les aptitudes de l'Andalou pour cette phase- a pu composer une faena très rythmée, avec des séries amples et bien conduites.
Après une première faena sans tonalité, Ivan Fandiño, devant son dernier adversaire, a également réussi à étaler son savoir-faire avec énergie, mais avec une muleta rarement harmonieuse.
Cayetano Ortiz a confirmé sa vaillance et sa volonté dans sa ville. Mal servi au tirage au sort, le jeune maestro a multiplié ses efforts et, à force d'engagement, a pu avec un trophée récolté, terminer cette journée avec beaucoup de dignité.
Feria de Béziers: troisième corrida
Manuel Escribano: silence et une oreille
Ivan Fandiño: silence et une oreille
Cayetano Ortiz: silence et une oreille
Bétail: lot de Robert Margé, bien présenté mais extériorisant des tempéraments très divers. Le quatrième, par sa mobilité, a dominé l'ensemble.
Temps: ciel panaché avec vent par intermittence
Entrée: 7.000 spectateurs
Vendredi - 2e corrida : triomphe et trois maestros pour le deuxième rendez-vous
Juan Bautista (deux oreilles), Sébastien Castella (trois oreilles) et José Maria Manzanares (deux oreilles) ont donné à l'après-midi de vendredi, devant les toros des élevages de Garcigrande et Domingo Hernandez, un relief certain, malgré le
vent, lors de la deuxième corrida de la feria de Béziers.
De présentation très correcte, le lot a surtout été dominé par les toros qui, sortis en piste en deuxième, quatrième et sixième position, ont, par leur caste et leur noblesse, permis aux matadors de dessiner des faenas artistiques et esthétiques d'un excellent niveau.
Après un premier combat particulièrement méritoire, livré face à un adversaire fuyard devant lequel il a fait étalage de tout son savoir, Juan Bautista, par la suite, a composé une faena de superbe niveau artistique, dessinant des séries de muleta d'une grande ampleur et instrumentées avec calme et domination.
Pour Sébastien Castella, après une première faena un peu inégale mais maîtrisée avec une étonnante quiétude, le torero, pour le dernier combat du quinzième anniversaire de son alternative à Béziers, a imposé sa loi devant un adversaire compliqué et réclamant un grand recours technique.
Avec José Maria Manzanares enfin, les aficionados ont retrouvé le maestro aux magnifiques ressources esthétiques. Particulièrement gêné par le vent d'abord, il a par la suite offert des séries de muleta d'une lenteur et d'une profondeur idéale régalant le public d'une leçon au cachet particulièrement précieux.
Feria de Béziers: deuxième corrida de la feria
Juan Bautista: un avis avec une oreille et un avis avec une oreille
Sébastien Castella: un avis avec une oreille et deux oreilles
José Maria Manzanares: un avis avec silence et un avis avec deux oreilles
Bétail: lot de Garcigrande et Domingo Hernandez montrant dans l'ensemble une belle noblesse
Temps: ciel nuageux, température fraîche
Entrée: 11.000 spectateurs