Drame d'Ascou : l'association avait ouvert la colonie "en toute légalité"

Au lendemain de la publication des résultats des premières analyses qui ne permettent pas de connaître avec précision les causes de la mort d'un enfant de 8 ans, la direction de l'association qui organisait le séjour affirme avoir ouvert "en toute légalité avec toutes les autorisations nécessaires".

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La direction de l'association Marc & Montmija, qui organisait le séjour de colonie de vacances au Chalet Saint-Bernard à Ascou-Pailhères (Ariège) où un enfant de 8 ans est décédé la semaine dernière, a affirmé ce jeudi à France 3 Midi-Pyrénées avoir ouvert en toute légalité et avec toutes les autorisations nécessaires.

Jeudi, la direction générale de la santé a publié les premiers résultats des analyses sur l'eau du robinet et la nourriture servie au chalet. Malgré la présence de bactéries dans l'eau, en faible quantité et non hautement pathogènes, "rien ne permet de confirmer que l'eau et les repas servis" sont la cause du décès de l'enfant. Pour le directeur de l'association, Didier Ballot, "les conséquences sont dramatiques, mais on est mis hors de cause sur ce qui a été consommé pendant le séjour". 

Directeur de l'association depuis 1987, Didier Ballot estime que s'il y avait eu le moindre risque, il n'aurait pas organisé le séjour à Ascou. "Nous avons ouvert les deux chalets en toute légalité et avec toutes les autorisations nécessaires", rappelle-t-il, indiquant que l'eau du robinet, un temps incriminé, provient d'un captage public. 

Les deux chalets sont actuellement fermés par arrêté préfectoral. 60 personnes sont au chômage technique, principalement des saisonniers en contrats pour l'été. De toute façon, les séjours prévus ont tous été annulés par les collectivités (mairies ou comités d'entreprises). Mais pour Didier Ballot, même si l'interdiction d'ouvrir était levée, "les deux chalets resteront fermés, tant que toute la lumière n'aura pas été faite sur cette affaire". 

"L'association aura du mal à s'en remettre, en terme d'image, avec une suspicion forte, précise Didier Ballot. Nous n'avons rien à nous reprocher. L'emballement médiatique nous a assassiné". L'association existe depuis un demi-siècle et organise des séjours dans l'Ariège et le Lot depuis plus de 30 ans. Cet été, les deux chalets d'Ascou-Pailhères affichaient complet avec en permanence 180 enfants sur le site. 

Les obsèques du petit Abdelrazak ont été célébrées ce jeudi à Sétif en Algérie. Le ministère de la santé attend de nouveaux résultats d'analyses dans les jours qui viennent pour tenter de comprendre ce qui s'est passé. Parallèlement, les résultats des prélèvements effectués lors de l'autopsie sont attendus dans plusieurs semaines, pour les besoins de l'enquête judiciaire sur les causes de la mort de l'enfant. 

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