Dans la nuit de mardi à mercredi, une explosion suivie d'un début d'incendie s'est produite dans les établissements Lacroix, spécialisés dans les artifices et classés Seveso seuil haut. Un incident mineur, selon les pompiers qui se sont toutefois fortement mobilisés comme l'exige la réglementation.
C'est peu avant deux heures du matin que les sapeurs-pompiers de l'Ariège ont été alertés : une explosion venait de se produire dans les locaux des établissements Lacroix, spécialistes des artifices basés dans la commune de Mazères.
L'explosion ayant été suivie d'un début d'incendie et le site étant classé Seveso seuil haut, un important dispositif a été déployé : 44 sapeurs-pompiers, des moyens de lutte contre le feu et contre les risques chimiques.
Mais l'incident a été vite maîtrisé, selon le lieutenant-colonel Fabien Didier, directeur départemental du SDIS (service départemental d'incendie et de secours) de l'Ariège. "L'incident s'est produit dans une unité de production donc il n'y a pas eu de risque de propagation à une zone de stockage. Comme le veut la réglementation relative aux usines Seveso, nous sommes intervenus mais nous sommes restés en appui de l'exploitant, dans le cadre d'un incident interne", a-t-il expliqué.
Il n'y a eu aucune évolution défavorable et aucune conséquence, a également précisé le lieutenant-colonel Fabien Didier, tout est sous contrôle ce mercredi matin et les pompiers ont d'ailleurs quitté le site à 5 heures, alors que la première équipe du personnel prenait ses fonctions.
Pour le lieutenant-colonel Fabien Didier, l'opération a été "presque un bon exercice", pour tester la procédure dans un site Seveso, où, dit-il encore, les opérations sont parmi les plus sécurisées et les personnels les mieux entraînés.
Une inspection technique obligatoire
Toutefois, comme tout incident relatif à un site Seveso, cet événement fera l'objet d'une inspection technique classique, après signalement à la DREAL (direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement).
Un incident similaire s'était produit au mois de mai dernier à Saint-Gaudens, dans l'usine Fibre Excellence, elle aussi classée Seveso seuil haut. Un exercice de sécurité civile y a eu lieu ce matin même, qui visait à tester le Plan Particulier d’Intervention (PPI) de l’entreprise, à savoir l’organisation des secours, la procédure de déclenchement du PPI et la mise en place des structures de commandement en cas d’accident industriel, notamment le Centre opérationnel départemental (COD) à la Préfecture et le Poste de commandement opérationnel (PCO).