A Saurat, en Ariège, c'est toute la commune qui refuse l'implantation d'un deuxième pylône téléphonique, lequel pourrait à terme permettre de déployer la 5G.
Au coeur du parc national des Pyrénées ariégeoises, le village de Saurat, 650 habitants et un emblème, le rocher de Carlong, un rocher suspendu de forme ronde d'un diamètre d'une dizaine de mètres.
C'est en contrebas de ce rocher, au milieu des arbres, qu'un opérateur de téléphonie mobile a le projet d'installer un deuxième pylône sur la commune, officiellement pour améliorer le réseau 4G. Cette antenne de 36 mètres de haut permettrait à terme d'implanter la 5G. Elle se situerait à 140 mètres seulement d'une habitation.
Et c'est unanimement que les habitants de Saurat la refusent. Une pétition en ligne a déjà récolté près de 6 000 signatures. "A l'heure actuelle, Free, l'opérateur en question, n'a pas fait sa demande auprès de l'ANFR [agence nationale des fréquences] ni pour la 2G, la 3G, la 4G ou même la 5G sur ce pylône-là", explique Clémence Nicolas, membre d'un collectif de riverains. "Donc, on ne sait pas. Mais ce qui est sûr, c'est que quand l'autorisation d'urbanisme est acquise, ils peuvent changer de fréquence et passer à la 5G sans difficultés. Il n'y a pas d'obligation d'informer les gens".
Pour ces habitants, cette installation risque de gâcher leur cadre de vie, si bucolique. "Quand on vient s'installer à Saurat, c'est pour la nature, le cadre et le calme", plaide Ferdinand Bricaud, de l'association Les écartés de Saurat.
En fait, cette antenne viendra bousiller tout ça et on n'en a pas besoin.
Le maire de Saurat ne dit pas autre chose. Pour Jean-Luc Rouan, cette antenne est un sur-équipement. "On est d'accord qu'il faut améliorer le service et les performances de la téléphonie mobile, parce qu'il y a des questions de sécurité, des questions de confort".
Il nous semble qu'on n'améliore pas le service et les performances en installant une antenne à cet endroit-là.
La municipalité de Saurat a déjà pris trois arrêtés d'opposition à cette implantation.