Loïc Gekiere, âgé de 33 ans, avait fauché le major de gendarmerie Christian Rusig en tentant d'échapper à un contrôle routier. Le verdict est attendu le 10 mai.
Au troisième jour du procès, une question demeure : Loïc Gekiere a-t-il délibérément tué le major Christian Rusig en 2016 ? Pour l'accusation, il n'y a aucun doute.
Geste intentionnel ?
Lors de son réquisitoire, le procureur Laurent Dumaine a assuré que le conducteur était coupable d'homicide volontaire. Il a requis la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une peine de sûreté de 20 ans. "Il m'a apparu extrêmement cruel [...] son attitude m'a révolté", a-t-il déclaré durant le procès.De son côté, la défense a avancé que Loïc Gekiere n'avait pas intentionnellement renversé le gendarme, en appuyant son plaidoyer avec des photos de reconstitution. Elle a aussi évoqué des circonstances atténuantes comme l'enfance difficile de l'accusé, battu et forcé par son père à boire de l'alcool.
Rappel des faits
Fin novembre 2016, sur un sentier jouxtant la nationale 20 entre Ussat et Tarascon-sur-Ariège, des gendarmes sécurisent les lieux d'un feu de voiture aux alentours de 23h. C'est alors qu'un automobiliste les aperçoit et fait demi-tour avec son véhicule. Il est pris en chasse par les militaires, mais alors qu'une deuxième patrouille lui barre la route, il fait à nouveau volte-face et va percuter Christian Rusig, 55 ans. Celui-ci décèdera quelques heures plus tard des suites de ses blessures.Le verdict est prévu pour le vendredi 10 mai, où le tribunal devra trancher sur la nature du geste de Loïc Gekiere.