Le verdict est tombé tard jeudi 14 mars : Belkacem Atamena a écopé d'une peine de 25 ans de prison. Il a été reconnu coupable de l'incendie d'un logement social qui avait tué trois personnes en 2014 à Lavelanet, mais souhaite faire appel de la décision.
Plus de quatre ans après le drame, la cour d'assises de l'Ariège a tranché : Belkacem Atamena est bien l'instigateur de l'incendie mortel d'un HLM de Lavelanet qui a coûté la vie à trois personnes. Il est condamné à 25 ans de prison, assortis d'une période de sûreté qui correspond à la moitié de la peine. Mais l'affaire risque de ne pas s'arrêter là : en effet, l'accusé souhaite faire appel de la décision. Il a d'ailleurs toujours clamé son innocence.Incendie volontaire
Dans la nuit du 3 au 4 septembre 2014, un incendie ravage un bâtiment construit par l'Office HLM de l'Ariège à Lavelanet, une commune située à une trentaine de kilomètres de Foix. Une vingtaine de personnes en difficulté sociale y sont hébergées. Trois d'entre elles décèderont, asphyxiées par la fumée.Les premières constatations ont montré que le feu avait pris au sous-sol de la "pension de famille" et l'enquête s'est orienté plus précisément sur les restes de deux véhicules carbonisés. Des investigations poussées ont alors démontré qu'une intervention humaine volontaire ne pouvait faire de doute, le feu ayant pris sur des éléments de canapé, en mousse, placés sous l'un des véhicules.
Casier judiciaire fourni
En décembre 2015, Belkacem Atamena est finalement mis en examen et écroué pour "destruction du bien d'autrui, en l'occurrence un véhicule et un immeuble, par un moyen dangereux pour les personnes, ayant entraîné la mort de trois personnes." À l'époque, il était déjà en détention provisoire pour des faits d' "enlèvement, séquestration et violences" qui s'étaient déroulés à Lavelanet en février 2015.Lors de son procès pour l'incendie mortel, l'avocat général a requis à son encontre la réclusion criminelle à perpétuité avec une période de sûreté de 22 ans. La défense, elle, avait plaidé l'acquittement, argumentant qu'il n'y avait pas assez de preuves matérielles.
Mais cet homme de 31 ans a déjà un casier judiciaire bien fourni : en 2009, il avait été condamné pour menaces de mort et destruction d'un véhicule à l'aide d'un cocktail Molotov, et en 2014 pour violences sur sa compagne et dégradations. Un passif qui n'a sûrement pas joué en sa faveur lors du procès.