La skieuse ariégeoise Perrine Laffont a terminé première des qualifications pour l'épreuve de ski de bosses. La jeune femme pourrait remporter l'une des premières médailles tricolores aux Jeux Olympiques d'hiver qui démarrent ce vendredi à PyeongChang en Corée du Sud.
La Française Perrine Laffont, l'un des plus sûrs espoirs de médaille française aux jeux Olympiques de Pyeongchang, a parfaitement réussi ses débuts dans l'épreuve du ski de bosses en réussissant vendredi le meilleur score des qualifications.
Avec un total de 79,72 points, la vice-championne du monde 2017 a fait mieux que la Canadienne Andi Naude (79,60) et l'Américaine Morgan Schild (77,74).
Les dix skieuses les mieux classées des qualifications disputées vendredi au Phoenix Snow Park de Bokwang entrent directement en finale, qui aura lieu dimanche.
Les 20 autres passeront par un deuxième "run" de qualification, également disputé dimanche, qui permettra à dix d'entre-elles d'intégrer la finale.
"J'étais un peu étonnée parce que j'ai eu vraiment de mauvaises sensations, j'étais un peu stressée. Mais les coaches m'ont dit que j'avais fait un super run, que j'avais skié vite", a raconté l'Ariégeoise à l'arrivée.
"Elle était super stressée", corrige le directeur de l'équipe de France de ski acrobatique Fabien Bertrand. "Mais elle a très bien skié et elle mérite sa première place".
"Elle peut encore améliorer les sauts, parce qu'aujourd'hui là-dessus elle a été moyenne. Mais je suis super confiant", ajoute le technicien.
Une assurance partagée par la skieuse qui il y a quatre ans à Sotchi, alors qu'elle n'avait que 15 ans, avait mal géré l'attente entre les qualifications et la finale, glissant de la 5e à la 14e place.
"Il en manque un peu sur les sauts mais on va travailler ça. Et je sens que je peux encore accélérer, j'ai de la marge", a-t-elle lancé vendredi.
Le périple de la famille Laffont pour aller voir Perrine
Partis mercredi de Toulouse, les parents et grands-parents de la championne étaient attendus jeudi matin à Pyeongchang, mais ils n'ont rejoint le bas de la piste de bosses du Phoenix Snow Park que quelques instants avant son impeccable prestation.
L'expédition en question a débuté vendredi à Toulouse pour se compliquer ensuite à Paris en raison de... la neige. Le vol direct pour Séoul annulé, il a fallu se rabattre sur Tokyo, puis une correspondance pour la capitale coréenne.
Et ensuite, pour la centaine de kilomètres restants ? Le train ? "Ah non ! Avec le train, on ne serait jamais arrivés à temps. On n'a pas eu le choix, on a pris un taxi", rigole le grand-père.
Pas le temps de s'installer à l'hôtel ni de se préoccuper de valises abandonnées en route quelque part entre Tokyo et Séoul, les quatre supporters ont été déposés en bas de la piste alors que Perrine était elle déjà tout en haut, prête à prendre le départ.