Avec leurs têtes dodues et leurs pieds bien campés dans la mousse, le cèpe est le roi des champignons. Il pousse dès la fin de l'été jusqu'à la fin de l'automne. C'est le moment de sortir la musette et de partir en Ariège et dans les Hautes-Pyrénées. (Papier publié une première fois en Octobre 2021).
Bâtons en main, chaussures de marche aux pieds et surtout yeux aiguisés. La chasse aux champignons d'automne a bien démarré. Après un été de sécheresse, les orages de septembre sont arrivés à point nommé pour déclencher la pousse. Et elle se montre généreuse. Le champignon est exigeant, il lui faut des conditions climatiques idéales pour qu'il veuille bien montrer le bout de son nez.
Sur le piémont pyrénéen, les cèpes, meuniers ou bolets sont nombreux.
Dans les Pyrénées, la récolte a déjà commencé. Cèpes et girolles sont sortis avec les premiers orages. Et qu'on se le dise, " la Lune n'a rien à voir avec les poussées de champignons", paroles de mycologue.
La saison se poursuit.
Le chercheur de cèpes peut prendre de l'altitude, le cèpe des pins, celui que l'on trouve en montagne sort à partir de 600m d'altitude, jusqu'à 1500 et parfois 1800m. Le cèpe est un marqueur de l’humidité. On le trouve dans les bois de feuillus, de hêtres, de noisetiers ainsi que de chêne.
Voici quelques secteurs où les champignons poussent quand les conditions climatiques le permettent.
En Ariège : sur le plateau de Beille, ou le secteur de Mérens-les-Vals vers l'étang de Comte
Inutile de marcher des heures pour trouver un endroit favorable. Le plateau de Beille offre une belle balade, sans difficulté où le cèpe se cache entre pieds de bruyères, myrtilliers et pins à crochets. Quand la saison bat son plein, les promeneurs ne sont pas là par hasard. Muni d'un panier, et d'un couteau ils arpentent le plateau à la recherche du fameux bolet.
Attention toutefois à ne pas entrer dans la zone interdite aux promeneurs, celle où se reproduit le grand tétras.
Autre possibilité, parmi les dizaines qui existent dans l'Ariège : à Mérens-les-Vals vers l'étang de Comte. Au départ du parking, il vous faut emprunter le chemin vers l'étang. Très vite dès l'entrée dans la forêt, puis plus haut en bordure de celle-ci, il est recommandé de fureter. Outre le cèpe, il n'est pas impossible que vous tombiez sur des pieds de moutons. Un autre comestible qui se laisse agréablement préparer en poêlée. Le champignon peut se confondre de loin avec une girolle. De couleur jaune pâle, il se différencie lorsque l'on le retourne. Son chapeau est constellé de petites aiguillons fragiles, comme on peut le voir ci-dessous.
Dans les forêts domaniales des Hautes-Pyrénées
Le cèpe n'est pas sectaire, on le trouve partout dans les bois de feuillus de la chaine de montagne des Pyrénées-Orientales aux Pyrénées-Atlantiques.
Dans le département des Hautes-Pyrénées, on peut citer quelques secteurs notamment dans les forêts du haut-Adour, dans la vallée de Campan. Autour du lac de Payolle vers le col d'Aspin, il y a de belles forêts communales où il est possible de se promener tout en gardant les yeux rivés sur le sol. Être muni d'un bâton peut s'avérer utile pour débusquer le bolet qui aime se cacher sous les feuilles mortes.
Autre possibilité dans le département, et proche de la ville de Tarbes : les côteaux. Vers Séméac ou Aureilhan ou encore dans le bois du commandeur à l'ouest de la ville.
Dans les Baronnies, une zone située sur le piémont entre Lannemezan et Bagnères-de-Bigorre. L'habitat se prête bien aux champignons. Outre le cèpe, on y trouve aussi des girolles sur des bancs de mousse. Plusieurs départs sont possible dans ces secteurs notamment autour d'Avezac-Prat ou encore Tilhouse.
Chercher des champignons c'est magique. En solitaire ou en famille, c'est un moment de reconnexion avec la nature. Une nature que l'on a pour devoir de protéger si l'on veut, entre autres, que les champignons poussent d'une année sur l'autre. Inutile de décaniller les spécimens non comestibles ou peu appétissants, ils ne vous ont rien fait et ils contribuent à l'équilibre délicat de l'écosystème.