Les 40 chevaux de Mérens du haras Picard du Sant font leur transhumance, en ce premier week-end de juin 2019. Trois jours et trois nuits pour atteindre les estives.
Depuis vingt ans, le haras Picard du Sant fait naître et élève - en agriculture biologique - des chevaux de Mérens, en Ariège. Dans la pure tradition de l'élevage.
C'est donc tout logiquement que les chevaux du haras prennent au printemps, et plus précisément le premier week-end de juin, la direction des estives, non pas en camion comme cela a pu se faire mais au rythme de l'animal, par les routes et les chemins.
En trois jours et trois nuits, le troupeau parcourt quelques 70 kilomètres à l’intérieur du Parc Naturel Régional Ariége Pyrénées, pour gagner les estives où il restera cinq mois environ, profitant des pâturages naturels d’altitude.
Epreuve physique et sportive, la transhumance est souvent aussi un moment de fête, à partager. Une tradition en tout cas bien ancrée dans les Pyrénées ariégeoises...
Le Mérens
Le cheval de Mérens, Mérens, mérengais, ou poney ariégeois, est une race française et très ancienne de petits chevaux de selle et de trait léger rustiques à la robe noire.
On trouve son origine dans la vallée de l'Ariège, dans les Pyrénées centrales, dans le sud de la France et le nord de l'Espagne, près d'Andorre.
Menacé de disparition (au début des années 70, il ne reste qu'une quarantaine de chevaux de Mérens), il est sauvé par des adeptes, parfois des néo-ruraux soucieux de préserver l'espèce. Et en dix ans, l'effectif est multiplié. Un succès qui mène le petit cheval noir au-delà de ses frontières pyrénéennes, aux Pays-Bas et à la Réunion.