Le collectif la Caravane du Temps débute sa marche du temps ce 8 mars, un événement politique et éducatif sous la forme d’une randonnée de vingt-cinq jours, rythmée par des rencontres et ateliers sur le thème de l’environnement et de la présidentielle.
Les membres du collectif la Caravane du Temps partiront le 8 mars pour un périple de 450 kilomètres entre Castex (Ariège) et Saint-Jean-Pied-de-Port (Nouvelle-Aquitaine). Jusqu’au 2 avril prochain, le périple prévoit 25 arrêts, dans cinq départements.
En lien avec les mairies et les associations locales des villes choisies, les organisateurs prévoient chaque jour des débats citoyens mais aussi des conférences, des ateliers autour de la sensibilisation à l’environnement, l’éducation à la paix et des spectacles. Après un repérage de 14 mois, les membres du collectif sont prêts à se lancer dans l’aventure. « Cette marche, c’est la possibilité de s’extraire de nos vies trépidantes et de prendre du temps pour nous et apprendre à vivre ensemble », souligne Isabelle Moulin co-organisatrice du projet. Un seul membre du collectif a déjà réalisé l’entièreté du circuit. Le défi est donc double pour ces marcheurs : il faut garantir la réussite de cette première édition tout en testant leurs capacités physiques.
Recherche d’autonomie
Au total, 38 personnes participent à l’événement, mais les rangs pourront s’agrandir au fil des étapes. « Nous proposons à ceux qui souhaitent nous rejoindre des formules regroupant nourriture et hébergement, mais il est aussi possible de nous accompagner en totale autonomie, pour un nombre d’étapes indéfini », précise Isabelle Moulin.
L’autonomie, c’est justement le maître-mot de cette marche, tournée vers l’environnement, l’économie circulaire et la solidarité. « Avec notre université itinérante nous voulons parler des sujets qui nous concernent tous : la santé, mais aussi l’alimentation, à travers les pratiques agricoles ou encore la culture… et tendre, ensemble, vers plus d’autonomie au quotidien. » Pour l’équipe d’organisation, cet événement est avant tout un projet éducatif.
À travers des conférences, animées par des intervenants, ou des débats lancés par les membres du collectif eux-mêmes, les organisateurs souhaitent « ouvrir des pistes de réflexion sur l’avenir et notre rapport à la société ». En intégrant à leur cheminement une troupe de de cirque, à Marciac, et une autre de théâtre, durant 8 jours sur la fin du périple, ils souhaitent aussi s’adresser aux enfants et aux amoureux de la culture.
Une campagne alternative
Isabelle Moulin rappelle que cet événement est également l’occasion pour le collectif d’évoquer la campagne électorale, à travers le regard de citoyens, loin des discours politiques dans lesquels ils ne se reconnaissent plus. En décidant de créer un parti politique éphémère, les membre du collectif s’ancrent dans l’actualité politique et veulent se faire entendre.
En choisissant de lancer l’événement au premier jour de la campagne électorale officielle, les membres du collectifs marquent symboliquement leur désaccord avec les programmes des candidats à la présidentielle. Toutefois, pas de leader pour représenter ce parti apolitique, ni même de réel programme. Selon Isabelle Moulin, « nos voix comptent et doivent être écoutées. Mais notre but est avant tout de créer des réseaux solidaires ». Pour, peut-être, envisager de pérenniser cet événement.