S'il est élu président, Arnaud Montebourg veut revenir sur la privatisation de l'aéroport de Toulouse. Cette annonce intervient deux ans après qu'il l'ait initiée en tant que ministre de l'Economie.
Arnaud Montebourg vient d'annoncer qu'il souhaitait remettre en cause la privatisation de l'aéroport de Toulouse-Blagnac s'il est élu à la présidence de la République en 2017.
"J'ai initié l'ouverture du capital de l'aéroport de #Toulouse mais je n'accepte pas la privatisation à 49%" #AuCoeurDuDébat #Montebourg
— Le Projet France (@leprojetfrance) 5 décembre 2016
Prise de position équivoque
Une prise de position équivoque puisqu'il avait lui-même annoncé, en juillet 2014, alors qu'il était ministre de l’Économie et du Redressement économique, que l’Etat allait céder 49,99 % de ses parts du capital de l'aéroport, le quatrième de France hors Paris.L'an dernier, le ministre de l'économie Emmanuel Macron avait mis en oeuvre la privatisation partielle de l'aéroport. Le consortium chinois, Casil Europe, s’était porté acquéreur pour un montant de 308 millions d’euros. C'est sur cette privatisation que le candidat à la primaire socialiste a annoncé qu’il reviendrait.
Arnaud Montebourg a précisé, au micro de Public Sénat et Sud Radio, qu’il n’avait pas « accepté qu’on l’ait privatisé (…) c’est-à-dire qu’on soit passé à 49 %, qu’on ait donné la direction de cet aéroport à une entité privée, ce qui pose un problème ».
Vider la trésorerie de la société d’exploitation de l’aéroport, ce n’est pas acceptable
a expliqué l'ex-ministre pour justifier ce changement de cap... Les actionnaires de l’aéroport de Toulouse-Blagnac avaient décidé de se reverser 15 millions d’euros de dividendes. Une partie non-négligeable des 67 millions d'euros de réserves financières mises de côté par les collectivités locales et l'Etat durant les années qui ont précédé la privatisation partielle. Cette décision avait d'ailleurs provoqué un tollé dans la région. Certains élus de gauche évoquant un "siphonnage du pactole de l’aéroport".