La cité de Carcassonne dans l’Aude, compte parmi les lieux les plus visités de France. Depuis toujours, la forteresse médiévale capte toute l’attention. Pourtant, les quartiers des faubourgs réservent aussi de belles surprises. Sophie Jovillard nous y invite, le temps d'une balade.
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Dans l’Aude, la ville de Carcassonne est connue pour sa magnifique et imposante forteresse médiévale. 52 tours, 3 kilomètres de remparts, une cité parfaitement conservée et classée au patrimoine mondial de l’Unesco.
Pourtant, autour de la cité, hors des murs de la forteresse, les quartiers de la ville basse dont celui de la bastide Saint-Louis, vers la rive gauche de la rivière, nous réservent de belles surprises. Une aubaine pour « Ô La belle vie » qui s’y installe le temps d’une balade.
Sophie Jovillard rencontre Alain Pignon, vice-Président de l'Association des Amis de la Ville et de la Cité. Alain est en quelque sorte un « découvreur de trésors ». Il nous fait partager son attachement pour l’histoire de la ville. Comme il le confirme à Sophie « Il y a la cité médiévale, mais il y’a aussi la ville basse où il y a énormément de choses intéressantes à voir et que les gens ne voient pas nécessairement ».
L’industrie textile, histoire d’un fleuron notoire
Dans la ville basse, à la Bastide Saint-Louis, construite sous Louis XI en 1260, le quartier porte les traces d’un riche passé. Ici, dans la région, la tradition du textile remonte aux temps anciens.
Au Moyen-Âge, les rivières, moutons et moulins, indispensables à la fabrication de la laine, faisaient déjà partie du paysage. Mais, c’est au XVIIème siècle, sous l’impulsion de Colbert, ministre de Louis XIV, que l’industrie drapière commence sa courbe ascendante. La monarchie développe le commerce international et met en place les manufactures royales dont neuf sont implantées à Carcassonne.
La fabrication des draps de laine et son commerce en France et à l’étranger, font des miracles. La ville et sa région obtiennent le monopole au Japon. Les manufactures qui ne peuvent pas s’installer entre les remparts étroits de la cité, s’implantent aux alentours des faubourgs. Les drapiers ou plutôt, les marchands-fabricants, s’enrichissent et se font construire de somptueuses et vastes demeures, dans la ville basse. Notamment, l’hôtel Bourlat, avec cour et jardin, ou encore l’ancien palais devenu aujourd’hui, le musée des beaux-arts. Un lieu qui abrite de nombreux trésors comme par exemple, une sculpture de dauphin qui, comme l’explique Alain Pignon à Sophie « est le seul témoignage de l’ancienne fontaine monumentale du XVIIème siècle ».
Zarno, l’art aux pieds des remparts
Au cœur du quartier, un artiste inclassable nous accueille dans son atelier. Pétrir la pâte, Zarno ne s’en lasse pas. Ancien pâtissier, le voilà aujourd’hui passé de la pâtisserie à l’art populaire. Son ingrédient majeur reste la pâte, qu’il transforme non plus en gâteaux, mais en personnages.
Des œuvres en pâte à modeler, qu’il associe à des matériaux de récupération. D’où son pseudo : « patamodeleur rékupékréateur ». Naissent de ses mains des figurines, associées à des mises en scène de vie, réalistes et empreintes d’humour et de dérision. A chacun ensuite de s'imaginer son histoire...
J'aime bien ce côté intrusif de pénétrer les univers
Cabrespine, entre terre et eau
Avec notre guide, Alain Pignon, nous nous éloignons de Carcassonne, pour partir à l'intérieur des terres. Sophie, au volant du combi, sillonne la route du Minervois, région connue pour son célèbre vignoble.
Nous arrivons à 30 km de Carcassonne, dans la montagne noire sur les contreforts des Cévennes. Au-dessus de la vallée de Clamoux, se trouve le gouffre géant de Cabrespine, un des plus grands gouffres aménagés d’Europe. Une merveille de la nature à 300 mètres sous terre, avec sa passerelle de verre et son parc d'aventure, qui permet de se lancer en Tyrolienne, à 90 m de vide. Une exploration ludique, inédite en France.
Enfant du pays, Philippe Clergue est directeur du gouffre et maire du village du même nom qui se trouve en contrebas. Il explique à Sophie « le gouffre a été découvert en 1968, par des enfants du village» et précise « J’avais 7 ans lorsque j'y suis entré pour la première fois. Et à 10 ans, je faisais de la spéléo ».
A l’intérieur, le silence est d’or. Une cathédrale aux milliers de stalactites. Lumière tamisée, humidité, résonnance, une ambiance particulière, entre terre et eau.
Ici, c'est un peu l'univers de Jules Verne
Et vous ? Seriez-vous plutôt comme Sophie, du genre "20000 lieux sous les mers" ? ou plutôt comme Philippe, davantage inspiré par un "Voyage au centre de la terre" ?
Un vaste programme pour une belle aventure !
Ô la belle vie ! "Carcassonne, au-delà des remparts"
Emission présentée par Sophie Jovillard. Réalisé par Simon Puech
Une coproduction France 3 Occitanie/Grand Angle Productions
Diffusion le dimanche 14 février 2021, à 12h55