Le 1er octobre 2021, Gilles Petitgas s'élancera des Pont-Jumeaux à Toulouse pour un défi hors du commun : il va descendre le Canal du Midi à la palme, de Toulouse à Marseillan. Un défi organisé dans le cadre d'Octobre Rose, afin de sensibiliser et de récolter des fonds contre le cancer du sein.
Gilles Petitgas est un habitué des défis. A 42 ans, l'ancien militaire de la Marine nationale, s'est déjà illustré à de nombreuses reprises en réalisant des premières sportives, souvent au profit d'une bonne cause. Gilles pratique l'apnée depuis ses 15 ans. C'est devenu un spécialiste de l'apnée endurance : une discipline qui consiste à enchaîner, sous l'eau et sans respirer bien sûr, les longueurs dans une piscine à l'aide de palmes.
Gilles a même détenu à deux reprises le record du monde de la discipline, en 2015 et 2016.
Un spécialiste des bonnes causes
A quatre reprises, il inscrit ces défis sportifs dans le cadre du Téléthon : en 2014, il enchaîne 908 longueurs de 25m, sur une durée de 20 heures, soit 27,7km. Pour son dernier défi personnel en date, en 2018, toujours dans le cadre du Téléthon, il réalise 1.920 longueurs, soit 48km.
Nager pour sensibiliser
Cette année, Gilles souhaitait s'investir pour une cause qui lui tient particulièrement à coeur : le cancer du sein. Sa femme en est atteinte depuis de nombreuses années et le courage qu'elle affiche au quotidien dans son combat contre la maladie lui a donné envie de se lancer un nouveau défi.
L'apnéiste va donc descendre les 240 kilomètres du Canal du Midi entre Toulouse et Marseillan sur 5 jours et autant d'étapes. Un défi qu'il partagera avec Nicolas Bon, un traileur qui courra, lui, le long du Canal.
L'organisation de cette première a représenté un défi à part entière : il a fallu 8 mois de travail. Gilles et son équipe ont passé plus de 570 appels téléphoniques et envoyé 2.000 mails pour obtenir des autorisations mais aussi rechercher des sponsors.
A quelques heures du début de son challenge, l'ancien militaire de la Marine nationale avoue avoir "hâte d'aller dans l'eau. Les nuits sont courtes, même si on s'est entraînés; il reste une part de doute. Je travaille beaucoup le mental. Le physique est là, mais il faut avant tout un bon mental.".
Et lorsqu'on lui demande comment il travaille cet aspect, la réponse fuse : "Nous, on va avoir mal pendant cinq jours. Le mental, pour l'avoir, c'est pas compliqué : il faut penser à quelqu'un qui fait de la chimiothérapie, qui a subi une opération, qui va refaire de la radiothérapie ou une chimio médicamenteuse. Je pense que c'est elle qui va ramasser pendant plus longtemps. Donc qu'est ce que c'est pour nous, que cinq jours dans une vie ?".
Une manière de rappeler que ce défi est organisé avant tout pour une cause : la lutte contre le cancer du sein. Tout au long du trajet, des arrêts sont prévus, comme à Castelnaudary dans la matinéee du 2 octobre, afin de sensibiliser au dépistage et de recueillir des dons. Objectif annoncé : récolter au moins 100 euros par kilomètre parcouru, soit 24.100 euros.