La cour d'assises de l'Aude a entamé jeudi, le procès d'un Belge de 66 ans accusé de pédophilie sur sa nièce de huit ans, après avoir déjà été condamné à plusieurs reprises dans son pays, pour des faits similaires.
Qualifié de "prédateur" sexuel par la grand-mère de la victime, Guy Lefevre, 66 ans, est accusé de récidive de viol, d'agression sexuelle et de détention d'images à caractère pornographique sur mineur de moins de 15 ans, en l'occurrence sur sa nièce, âgée de 8 ans au moment des faits.
Ce ressortissant belge a été condamné 14 fois de 1969 à 1984 pour des vols et escroqueries. En 2000, il avait écopé de 2 ans avec sursis pour le viol de sa propre fille, alors qu'elle avait entre 12 et 14 ans.
En 2007, le tribunal correctionnel de Charleroi, en Belgique, l'a condamné également à 3 ans de prison ferme pour des "attouchements" sur deux petites filles.
En août 2013, sur une plage de Gruissan, station balnéaire réputée de l'Aude, des parents s'inquiètent de voir un homme allongé sur sa serviette qui filme les enfants.
La brigade de gendarmerie est alertée et, sur les cartes mémoire de 160 éléments vidéos, les enquêteurs découvrent des scènes d'agression sexuelle sur sa propre nièce.
Quand avez-vous commencé à toucher l'enfant ?", a demandé l'avocat général, David Charmatz. "Je ne me rappelle plus", a répondu le Belge. Et le magistrat d'ajouter : "Car les dates des vidéos peuvent laisser penser qu'elle avait parfois moins de 5 ans".
A la barre, une famille éclatée a témoigné. Certains membres connaissaient les faits de viols sur sa propre fille en 2000, en Belgique, tandis que le père de la victime présumée les ignorait.
"Ils auraient pu au moins m'avertir pour ma petite fille", a-t-il lâché en larmes. Plus tôt à l'audience, lors de son audition, la grand-mère de la victime lâchera: "On ne protège pas un prédateur".
La fille de l'accusé, aujourd'hui âgée de 33 ans, a expliqué qu'après les faits de Gruissan, "tout est remonté à la surface". "Ce sera toujours gravé en moi", a-t-elle laissé tomber.
L'accusé a évoqué pour sa défense des sévices sexuels qu'il aurait subis étant enfant. Selon un autre spécialiste, ces agressions l'empêcheraient de prendre en compte les conséquences de ses actes.
La cour doit rendre son verdict ce vendredi en fin de journée.