Dans l'Aude depuis 4 ans le syndicat de traitement des déchets le Covaldem confie des poules aux particuliers. Elles sont recueillies auprès d'éleveurs qui souhaitent s'en débarrasser, elles permettent ensuite aux ménages de réduire leurs déchets alimentaires en nourrissant les volatiles.
Marguerite Bousquet a adopté des poules de réforme issues d'un élevage de production d'œufs qui étaient destinées à l'abattage. Elles ne sont pas encore bien gaillardes, mais leur maîtresse les couve. Elles sont sorties de suite, et ont pondu leurs œufs, sourit la dame.
Une seconde vie
Recueillies auprès d'éleveurs de la région, ces poules ont désormais un avenir : absorber les épluchures et aliments destinés aux poubelles des ménages. Depuis un an, celles-ci arpentent le jardin de cette maison à Limoux. "Elles adorent les épluchures de courgettes et de concombres. Elles n'aiment pas les tomates. Elles ont leurs préférences", ajoute Olivier Franceschi, habitant de Limoux.
600 poules en 4 ans
Un ordinaire agrémenté de quelques graines qui semble convenir à ces gallinacées reconnaissantes. Elles pondent environ un œuf par poule et par jour.
Le Covaldem, le syndicat en charge du traitement déchets dans le département de l'Aude a confié près de 600 poules de réforme à des particuliers en 4 ans pour les sensibiliser à la réduction des déchets. "Cela a un caractère agricole et rural. C'est sur cela que l'on veut jouer. La sensibilité dans le département est très forte et ainsi maintenue à travers cette opération qui est un succès", ajoute Pierre Bardiès, président du Covaldem.
Poules polulaires
Les poules sont populaires car les enfants les trouvent tout de même un tantinet plus sympathiques que les traditionnels composteurs.
"C'est de la compagnie en plus. On peut s'en occuper. C'est trop mimi", conclut Hugo.
Dans l'Aude les poules ont la cote.
Écrit avec Eric Henry