En plein hiver, des résidents d'un immeuble de Narbonne se retrouvent privés de chauffage et d’eau chaude depuis 15 jours en raison d’une panne de chaudière. Des conditions de vie difficiles pour ces familles.
A Narbonne, dans la résidence Le Veyret, huit familles vivent sans eau chaude ni chauffage depuis maintenant deux semaines.
Privés d'eau chaude...
David Cathala est l’un d’entre eux, la douche froide quotidienne devient en plein mois de février, une véritable épreuve. “Dans la durée, ça devient compliqué”, s’agace ce propriétaire. “La douche froide, même quand on ne craint pas le froid c’est dur. Je pense surtout à mes voisins, mes voisines qui ont des enfants, les dames un peu âgées en bas.”
... et de chauffage
A l’étage au-dessus, c’est l’absence de chauffage qui est le plus difficile à vivre. Sandra Bruillard et ses deux enfants n’en finissent plus d’accumuler les couches de vêtements pour rester chez eux. Les nuits sont particulièrement difficiles. “Ils ont froid ! Ma fille se réveille la nuit et elle me rejoint dans le lit parce qu’elle a froid”, raconte cette mère de famille. “Et mon grand qui a 6 ans, il passe ses journées dans le lit pour se réchauffer. Donc en fait, j’ai deux enfants cloués au lit sous la couette, c’est dur. La nuit il ne font que se réveiller donc la journée à l’école c’est compliqué.”
Le temps que le problème soit réglé, le syndic de copropriété qui gère l’immeuble a fourni des chauffages d'appoint électriques aux résidents impactés. Sandra en a d’abord reçu deux, puis un troisième que lui ont laissé ses voisins pour ses enfants. “Mais une fois qu’on l’éteint c’est comme si on ne l’avait jamais allumé” se désole-t-elle. “On a vu notre consommation d’électricité passer de 1 euros par jour à minimum 5 euros, c’est énorme !”
Une fuite de monoxyde de carbone à l'origine de la panne
C’est une fuite de monoxyde de carbone qui est à l’origine de cette longue panne. “Le conduit qui alimente tous les étages et les chaudières aurait eu des fuites”, explique Monique Pierron, locataire d’un appartement au rez-de-chaussée. “C’est un gaz mortel, on sait bien qu’il fallait intervenir mais on ne comprend pas pourquoi ça met autant de temps. On est désemparé !”
Difficile pour cette dame âgée, de faire face au froid. Elle s’est fournie une petite plaque électrique pour chauffer son eau et s’organise comme elle peut pour se préserver. “Je mets des bouillottes dans mon lit la nuit”, raconte-t-elle. “Et la journée j’essaie de me réchauffer au soleil à travers ma fenêtre, dès que le soleil me le permet. J’ai l’impression d’avoir changé de siècle !”
Une intervention a permis de réparer les fuites. Mais la remise en route des chaudières ne se passe pas comme prévu. Un contrôle de toutes les chaudières doit être réalisé en même temps. Le syndic de l’immeuble assure que le gaz devrait être rétabli rapidement.