Les étangs du Narbonnais constituent, avec la Camargue, une étape majeure pour la migration et l’hivernage des oiseaux qui fréquentent ces zones humides. Chaque année, du littoral audois au massif de la Clape, ils attirent 75 000 visiteurs qui viennent y admirer quelque 300 espèces sauvages.
Sterne naine, Flamant rose, Aigrette garzette, Echasse blanche, Gravelot à collier interrompu, Héron pourpré, telles sont quelques-unes des espèces phare qui fréquentent ces milieux lagunaires et humides, dans l'Aude. Près de 83 espèces d’oiseaux d’importance européenne sont visibles sur le site des Etangs du Narbonnais.
"On a l’impression d’être sur une île, au bout du monde !", s'exclament des visiteurs, rencontrés par notre équipe de France 3 Occitanie.
Fort de 80 000 hectares de zones humides, garrigue, forets, plages et dunes, ce site est sillonné par 200 km de sentiers de randonnée. On peut y croiser 75 000 visiteurs, chaque année.
Un succès qui nécessite une réelle organisation : concilier biodiversité et tourisme, c’est l’une des missions de Nicolas Manas, technicien chargé du suivi d’espèces et de la restauration des sentiers.
"On sait qu’historiquement, il y avait certaines espèces qui se reproduisaient sur ce secteur et qui maintenant, ne sont plus présentes. On tente de dynamiser la fréquentation des oiseaux en restaurant certaines lagunes" explique Nicolas Manas, chargé de mission environnement aux étangs du Narbonnais.
Baisse de la voilure en vue
Mais pour cela, il faudrait des moyens financiers supplémentaires. Une question qui était au cœur des préoccupations des représentants des parcs naturels régionaux, réunis en congrès du 23 au 25 octobre dernier, dans ce Parc naturel régional de la Narbonnaise.
Pour l'occasion, la ministre déléguée à la ruralité avait fait le déplacement. Dans sa besace, pas d'argent et pour cause : avec le projet de loi de finances 2025, l'heure est plutôt à la réduction des dotations.
Françoise Gatet a confirmé cette rigueur budgétaire : "On avait des projets avec des échéances très courtes, peut-être qu’il faudra qu’on les lisse dans le temps, mais l’État ne renonce pas", temporise la ministre déléguée à la ruralité.
Ces nouvelles contraintes financières devraient peser sur la prochaine charte du parc Naturel régional de la Narbonnaise, qui est en cours de rédaction, et qui prévaudra jusqu’en 2040.