Louis, né d’un père japonais et d’une mère française, a quitté Salles d’Aude, ce jeudi 26 décembre sur décision de justice, pour vivre au Japon avec son père. Ce dernier est venu le chercher dans la matinée. La mère a refusé jusqu'au bout de laisser partir son fils.
Marine Verhoeven ne voulait pas dire au revoir à son fils, Louis, ce jeudi 26 décembre, à Salles d'Aude.
Les parents du petit garçon se sont retrouvés lors d'un face à face tendu ce matin devant la porte du domicile de la mère.
Marine Verhoeven a refusé de rendre l'enfant à son pèren, exigeant une demande expresse du procureur de la République.
Bras de fer
Nombre de journalistes se trouvaient sur place car cette affaire a été très médatisée des gendarmes et des membres du comité de soutien de la mère attendaient un éventuel dénouement dans la rue, devant le pavillon de Marine Verhoeven.
Une médiatrice internationale avait établi le rendez vous de 11 heures avec l'accord du père mais sans celui de la mère, selon les dires de cette dernière : la méthode douce a donc échoué ce matin.
Voici le reportage de Chloé Fabre, Marie-Lou Robert et Pascal Zanibelli.
Louis est parti
Le père et son avocate ont attendu l'ordre écrit du parquet de Montpellier pour pouvoir récupérer Louis. Les gendarmes sont venus avec la décision exécutoire.
Le père est entré dans la maison chercher l’enfant qui s’est mis à hurler et pleurer. Louis est parti finalement parti avec son père.
Deux ans de procédures
Voilà plus de deux ans que la procédure judiciaire est en cours. Il y a déjà eu cinq procès.Après le rejet du dernier recours de la mère par la Cour de Cassation, la justice s'est finalement prononcée en faveur du renvoi de Louis au Japon, en novembre dernier.
Pour l'avocate de Susheido Kudo, Maître Hansu Yalaz, cette décision de justice est légitime.
La maman est venue en France sans l'accord du papa, alors que tout le monde habitait au Japon, a -t-elle affirmé
Ce que dit cette décision des tribunaux, c'est que cet enfant doit retourner au Japon, de préférence avec la mère, pour trouver une solution avec un juge sur place.
Ce genre de cas n'est pas rare : on estime à 150 000 le nombre de familles avec un parent japonais, où l'un des parents ne peut pas voir son enfant.