Dans "Ô la belle vie", Sophie Jovillard s’installe du côté de Leucate dans l’Aude. Une presqu’ile entre Méditerranée et étangs, réputée pour son vent, ses sports de glisse et ses parcs éoliens. Sans oublier ses sites naturels préservés, comme son plateau, ses falaises, et son phare.
Dans la région de Leucate, le vent, présent près de 300 jours par an, est un élément de vie incontournable. Epuisant pour les uns, stimulant pour les autres, les habitants se sont adaptés et même inspirés de ce légendaire "vent des fous", plus connu sous le nom de "Tramontane". Un vent qui peut parfois atteindre des pointes à 150 km/h.
Depuis plusieurs années, Leucate est devenue une destination de référence en matière de glisse. Chaque mois de Mai, elle accueille le Mondial du vent, avec la ville voisine, La Franqui, Un évènement qui rassemble les plus grands champions.
Le vent : une ressource précieuse
Lors de cet évènement mondial annuel, plusieurs disciplines sportives à voiles sont pratiquées, comme le windsurf, le kitesurf ou encore le wingfoil, dernier-né des sports de glisse nautique dont Titouan Galéa, 24 ans, est sacré double champion du monde de la discipline en 2021 "Depuis petit, j’ai toujours été passionné par tout ce qui vole. J’ai fait du parapente et aujourd’hui je fais des études pour être pilote de ligne" raconte-t-il à Sophie.
La puissance du vent booste les riders, qui s’en donnent à cœur joie. "La voile est légère (...), le wing foil permet encore plus de liberté" poursuit le jeune sportif. Depuis les mers et océans, il s’envole et virevolte avec son engin à voiles, nous offrant des sauts et figures spectaculaires.
Autre atout du vent : L’éolien. Une énergie renouvelable. L’Occitanie est la troisième région éolienne de France après les Hauts-de-France et la région Grand-Est. Près de 10% de sa production électrique provient de son parc éolien. La première de France, a été construite en 1991 dans le parc des Corbières-Maritimes, du côté de Fitou. Depuis ce temps, les moulins à vent des temps modernes n’ont pas cessé de se multiplier dans les terres audoises.
Le phare de Cap-Leucate
Nous arrivons du côté de la falaise qui sépare Leucate de la plage de La Franqui. Un bel endroit de balade exposé au vent et au soleil. Sur ce plateau calcaire se trouve le phare de Cap Leucate. Une tour pyramidale de 19,40 m, avec tout autour, la maison du gardien, le jardin et les bâtiments annexes.
Pendant longtemps entre Agde et Port-Vendres, seul le feu de Port-la-Nouvelle guidait les bateaux venant de Marseille. Dès 1888, son transfert est décidé au sommet de la falaise du Cap Leucate. Pourtant, ce n’est qu’à la fin de la seconde guerre mondiale, le 4 septembre 1945, après le bombardement par les allemands du feu existant, qu’est actée la construction du nouveau phare sur la falaise. En 1946, la machine est lancée. La mise en service du phare sera effective en 1951. C’est l’un des derniers construits.
En France, la plupart des grands phares ont plus de 100 ans. Certains sont inscrits aux monuments historiques comme celui du Cap Bear à Port-vendres. Et même si celui de Leucate ne se visite pas, la beauté des lieux, du plateau, classé Natura 2000 et le jardin du gardien, nous réservent de belles surprises.
Laurent Simons, un gardien de phare aux multiples casquettes
Laurent Simons est le gardien du phare de Cap Leucate depuis 27 ans.
"Les gardiens de phare ont eu de sacrés vies" raconte notre gardien à Sophie. Car, si un phare doit tout subir des caprices de la mer, un gardien devait supporter des conditions de vie difficiles liées à ce métier pas ordinaire. "Une vocation" nous dit-on.
J’ai toujours considéré mon métier comme une aventure.
Laurent Simons, gardien-technicien du phare de Cap-Leucate
Un gardien devait-être avant tout un bon marin pour guider ses semblables en détresse. Et un très bon technicien. Un métier où il fallait affronter les éléments et parfois risquer sa vie. Mais aussi, aimer la solitude et savoir gérer l’ennui. Le gardien de Phare passait des jours entiers, seul, dans un espace étroit, humide les jours de brume, avec une mobilité très réduite. C’était aussi ça, vivre avec la mer. Avoir une force de caractère hors du commun.
Depuis les années 80, avec les éclairages automatisés et les modes de communication satellites (GPS), les gardiens de phare traditionnels ont disparu. Aujourd’hui, Laurent Simons assure surtout la maintenance. Amoureux de la nature, il marche, médite, observe, hume les embruns, pratique le yoga. Il prend aussi soin de la faune et la flore du plateau et partage ses connaissances lors de visites qu’il organise avec son association (DDPM). Notre homme de la mer est également un artiste accompli.
Dans son atelier, le gardien inspiré, créé des œuvres d'art à partir de ferrailles recyclées. Un amour du métal qui lui vient de sa famille "Je viens d’une famille de sidérurgistes en Lorraine (…) On habitait pas très loin des hauts fourneaux, de l’aciérie, la coquerie, des laminoirs (…) ça coulait déjà dans mes veines depuis tout petit " confie-t-il à Sophie.
Une fibre artistique qu’il partage avec son épouse, spécialisée dans les portraits oniriques de femmes.
Leurs œuvres sont visibles dans le jardin du phare.
"Ô la belle vie": entre terre et ciel. A voir le dimanche 11 septembre 2022, à 12h55 Emission présentée par Sophie Jovillard. Réalisé par Elodie Bonnes. Une coproduction France 3 Occitanie/Grand Angle Productions.
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