Sauver les fermes menacées, permettre aux agriculteurs de s'installer ou de continuer à exercer leur activité sans qu'ils aient besoin de s'endetter, c'est le but de Terre de Liens. L'association vient d'acquérir une nouvelle ferme dans le Gard, au profit d'un couple d'éleveurs de moutons.
Laurie et Jean-marc Petit ont quitté leur Lorraine natale voilà une quinzaine d'années, pour élever des moutons, dans les Cévennes. Le couple s'était associé avec des parents, propriétaires de la ferme d'Auzillargue, près des Plantiers. Quand ces derniers ont pris leur retraite, Jean marc et Laurie n'a pas pu racheter la ferme et ont fait appel à l'association Terre de liens.
Début 2015, le couple est devenu locataire de la foncière Terre de Liens : une société qui rachète les terres agricoles menacées. La famille Petit a donc pu rester sur place et continuer à exercer ses activités paysannes, sans avoir besoin de s'endetter.
Des actionnaires citoyens
Le système fonctionne grâce à des actionnaires, de simples citoyens comme Michel et Anne-marie Launay. Ce couple de retraités cévenol voulait sauver la ferme d'Auzillargue; ils sont donc devenus ses actionnaires.
L'action Terre de liens coôte 100 euros minimum mais ne rapporte rien. L'argent n'est pas perdu, il est investi pour une cause : le sauvetage de nos fermes. Selon l'association Terre de Liens, 200 exploitations agricoles disparaissent chaque semaine en France.
Terre de liens ne soutient que les exploitations qui travaillent en bio.
Dans les Cévennes, les élevages tendent à disparaître. Le mouvement risque de s'accélérer à cause de la nouvelle Politique Agricole Commune qui, depuis 2015 ne reconnaît plus l'utilité des châtaigneraies où paîssent les troupeaux.
A la ferme d'Auzillargue, l'intervention de Terre de liens s'apparente donc à un sauvetage. Implantée depuis 2008, l'association possède désormais une disaine de fermes en Languedoc Roussillon.