Face à la crise énergétique, de plus en plus de Français ont décidé de se chauffer au bois ou aux granulés de bois, l'énergie la moins chère. Conséquence : de nombreuses régions dont l'Occitanie rencontrent des ruptures de stock. Exemple en Aveyron.
Ces derniers jours, le thermomètre est passé sous la barre des 10°C un peu partout dans la région Occitanie. Cela ne fait pas de doute, l'hiver approche à grand pas et beaucoup de ménages s'inquiètent de savoir comme ils se chaufferont cette année. Notamment ceux qui ont jeté leur dévolus sur le bois ou les granulés de bois.
Il serait un ménage sur 10 en France à avoir opté pour cette énergie, la moins chère du marché. Et la Première ministre, Elizabeth Borne, vient d'ailleurs d'annoncer ce 26 septembre la mise en place d'un chèque énergie pour ceux qui se chauffent au bois.
A Onet-le-Chateau, l'entreprise Braley commercialise 2000 tonnes de granules de bois en sac et en vrac. L'automne vient à peine de commencer et déjà les stocks de l'entreprise aveyronnaise sont à zéro.
Une demande multipliée par 5
"Les gens ont pris peur avec l'annonce de la crise énergétique. Alors ils ont surstocké chez eux", explique Ludivine Braley, responsable des granulés. La demande aurait été multipliée par 5 selon les gérants de cette société. Impossible donc d'y faire face.
Le téléphone ne cesse de sonner. Tous les jours nous avons des dizaines d'appels de clients à la recherche de granulés de bois
Ludivine BraleyResponsable granulés, entreprise Braley
Un distributeur automatique avec dose limitée
Pour dépanner ses clients, l'entreprise vient d'installer sur son parking un distributeur automatique de granulés de bois. La quantité délivrée est limitée à une dose de 15 litres par client.
"L'idée est de proposer un minimum de granulés pour déjà passer les premiers jours de l'hiver", souligne la responsable.
Dans les usines de fabrication, les machines tournent à plein régime. Quelques 200.000 tonnes de granules de bois sont produites chaque mois en France. Mais impossible d'augmenter la cadence à court terme. La filière y travaille pour l'horizon 2028.
En attendant, les producteurs appellent à être raisonnables.