Dans l'Aveyron, le secours aux personnes et la lutte contre les incendies reposent quasi exclusivement sur les épaules des pompiers volontaires. Une campagne de recrutement est lancée pour trouver des ressources humaines absolument vitales aux centres de secours du département.
Dans l'Aveyron, si vous êtes pris en charge suite à un malaise ou si un incendie se déclare à votre domicile, le pompier qui interviendra aura très probablement quitter son bureau ou son atelier avant de vous porter secours.
Les "volontaires", un contingent vital
92% des pompiers aveyronnais sont des volontaires. Sans des artisans ou des salariés, des retraités ou des indépendants, les centres de secours ne peuvent, tout simplement, pas fonctionner. Sur les 40 casernes du département, 34 sont exclusivement constituées de bonnes "volontés".
Le Service d'Incendie et de Secours Départemental (SDIS) a toujours besoin de recruter des effectifs. Mais la nécessité est encore plus forte après un été chaud pour les sapeurs-pompiers de l'Aveyron. Les effectifs ont été mis sous tension.
Les feux ont sollicité des effectifs énormes
SDIS de l'Aveyron
"Nous avons besoin de vous" est le slogan de la campagne de recrutement. Le besoin est "structurel" surtout en zone rurale. Sur Rodez, où interviennent des pompiers professionnels, il ne manque pas d'effectifs et toutes les candidatures de volontaires ne sont d'ailleurs pas validées.
En revanche, en dehors de la ville-préfecture, la recherche de ressources humaines est un exercice "habituel". Pour la rentrée 2022, le risque incendie rajoute toutefois une pression supplémentaire. Plus que jamais, le SDIS a besoin de trouver des forces d'appui.
Sauver une vie n'a pas de prix. Heureusement car ce n'est pas la rémunération qui peut motiver un père de famille ou un étudiant à enfiler l'uniforme des pompiers. 8 euros de l'heure pour un "sapeur" et 12,15 euros s'agissant d'un officier, ce sont les "tarifs". La compensation financière, établie au niveau national, est plus que modeste.
Le SDIS de l'Aveyron ne peut pas compter sur l'argent pour susciter les vocations.
En revanche, les pompiers aveyronnais mettent en avant la "souplesse" du volontariat.
Une "souplesse" dans la disponibilité
Quand un pompier volontaire est sollicité, il peut indiquer d'une simple pression sur le bouton de son bip, s'il est disponible ou non pour réaliser l'intervention. Mais, surtout, le SDIS a mis en place un système de disponibilité "graduelle". Ainsi les pompiers volontaires qui se trouvent sur leur lieu de travail sont sollicités en dernier recours.
Autre facteur d'attractivité, les volontaires peuvent également souscrire un "engagement différencié".
La possibilité de choisir le type d'intervention
Porter le casque de pompier volontaire ne signifie pas qu'il faut endosser tout le "package". Ainsi il est possible d'effectuer uniquement du secours à personne. Au terme d'une formation de deux fois cinq jours, le volontaire peut intervenir sur un accident de la circulation ou un malaise sur la voie publique. En revanche, il est dispensé de la formation "incendie" et donc des interventions sur les feux.
Quelle que soit la formule choisie, les conditions pour intégrer un centre de secours sont les mêmes :
- Avoir entre 17 et 55 ans
- Disposer d'un casier judiciaire vierge
- Bénéficier de l'accord de l'employeur pour les salariés
- Habiter à proximité d'un centre de secours
- Effectuer une visite médicale
- Passer un entretien
- Suivre une formation (30 jours sur 3 ans pour ceux qui choisissent "incendie" et "secours à personne").
Pour plus d'information : SDIS de l'Aveyron (05.65.77.12.16 - volontariat@sdis12.fr)