200 manifestants se sont rassemblés à Millau (Aveyron), jeudi 1er juin, en marge des "Assises des petites villes de France", pour dénoncer la réforme des retraites et le manque de services publics. Gaz lacrymogènes et charge des gendarmes mobiles. La manifestation a très vite dégénéré.
Durant deux jours, Millau accueille les 25ème Assises des petites villes de France. Trois ministres sont attendus. L'occasion pour plusieurs syndicats de montrer que la mobilisation contre la réforme des retraites n'est pas terminée.
Jeudi 1er juin, la manifestation s'est d'abord déroulée dans le calme. 200 personnes se sont réunies, venues de tout le département de l'Aveyron. Sur les pancartes, des slogans contre la réforme des retraites et le manque de services publics dans le département.
Des forces de l'ordre qui interviennent très vite...
Dès 10 heures, 3 cortèges différents se sont élancés depuis différents points de la ville pour converger vers la place Foch, à deux pas des Assises, qui se déroulent à la Maison du peuple. L'ambiance est bon enfant.
Alors que des manifestants déplacent des barrières positionnées dans le cadre des Assises, les gendarmes mobiles utilisent des gaz lacrymogènes et chargent les manifestants sans ménagement.
Trop vite ?
Durant la charge une dame d'un certain âge est violemment bousculée par les forces de l'ordre. Elle tombe à terre brutalement. Secourue par d'autres manifestants elle semble ne pas comprendre une telle violence. Victime d'une fracture du bras, elle a été opérée.
Les manifestants dénoncent une utilisation disproportionnée de la force. Comme Sébastien Le Gal, de l'UNSA.
Cela fait des mois que l'on fait des manifestations pacifiques. On avait prévenu qu'un jour ça allait mal se passer. Là, il y a un oeuf qui est lancé (vers les forces de l'ordre) et il y a une réaction disproportionnée. C'est en face qu'ils usent d'une force disproportionnée !
Sébastien Le Gal, syndicat UNSA
Un chargeur perdu par les forces de l'ordre
Au cours de la charge, un gendarme mobile a perdu son chargeur de revolver. Un manifestant l'a récupéré. Il a ensuite été remis "officiellement" aux forces de l'ordre en fin de journée.
Les manifestants dénoncent la dangerosité de ces balles dites "à pointe creuse".
Elles sont interdites dans le cadre militaire mais elles font partie des balles les plus utilisées par les forces de l'ordre. Les dégats collatéraux liés aux risques de ricochets seraient moins nombreux qu'avec des balles dures.