Villefranche-de-Rouergue : un arrêté municipal anti-mendicité suscite une levée de bouclier

Le maire de Villefranche-de-Rouergue a adopté un arrêté anti-mendicité. Un collectif, regroupant plusieurs associations, demande un retrait du texte. La municipalité maintient sa position. 

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C'est un texte de quelques lignes, affiché à l'exterieur de la mairie. Mais l'arrêté soulève la colère de plusieurs associations de Villefranche-de-Rouergue. Depuis le 9 avril, la "manche" et les "sans-abris" ne sont plus les bienvenus dans la bastide aveyronnaise. L'interdiction de la mendicité s'applique d'avril à octobre. Elle se décline en fonction des jours et selon des tranches horaires différentes : du lundi au samedi, de 9 heures à 20 heures, et le dimanche de 8 heures à 13 heures.

Seul un périmètre est concerné; le centre historique de la bastide : place de la République, place Jean Jaurès, le Quai de l'Hôpital, le Boulevard Haute Guyenne, la promenade du Guiraudet.

Pour la représentante du collectif anti-arrêté, Pierrette Matharan, la décision du maire est une décision personnelle : "les adjoints n'étaient même pas au courant et ceux qui ont été informés le sont tellement peu que ça ne compte pas".

La responsable associative (présidente de l'antenne locale de la Ligue des Droits de l'Homme) qualifie la méthode de solitaire et d'autoritaire. Mais, surtout, elle conteste le bien fondé de l'arrêté : "la mairie prétend que c'est à la demande des commerçants mais, à part 2 ou 3 commerçants au maximum, il n'y a pas de demande de la population".

Pierrette Matharan estime qu'il y a "quelques mendiants et c'est tout". "Dans d'autres villes, cela ne pose pas de problème. Les touristes reviennent dans la bastide et tout ce que souhaite le maire c'est qu'ils disparaissent du paysage" souligne la présidente de la LDH.

Contactée par France 3 Occitanie, la mairie de Villefranche-de-Rouergue rappelle simplement que l'arrêtée a été adopté "à la demande de la population et des commerçants". S'agissant d'un éventuel retrait, un seul commentaire : "les choses vont rester en l'état".

Voir le reportage de Geoffrey Berg : 





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