Bardot et Gaillard militent pour la vidéosurveillance dans les abattoirs notamment à Alès

Brigitte Bardot et l'humoriste héraultais Rémi Gaillard dévoilent de nouvelles images de l'abattoir d'Alès dans le Gard, déjà épinglé pour maltraitance envers les animaux en 2015. Ils s'associent pour réclamer la vidéosurveillance dans les abattoirs dans un appel sur Youtube baptisé l'enfer continue


"On a en commun une révolte terrible contre la façon dont on tue les animaux dans les abattoirs".


Brigitte Bardot et Rémi Gaillard demandent dans une vidéo, que la vidéosurveillance soit imposée aux abattoirs comme l'avait promis le candidat Emmanuel Macron.
Incarnation de deux générations, l'actrice et l'humoriste de Montpellier, grands amis des bêtes, ont choisi de diffuser leur petit film sur les réseaux sociaux lundi, veille du début de l'examen à l'Assemblée nationale du projet de loi agriculture et alimentation.

Des images de l'abattoir d'Alès tournées en février 2018 ?


Les images montrent BB dans son jardin de La Madrague découvrant de nouvelles images de l'abattoir d'Alès dans le Gard, déjà épinglé en 2015, tournées en caméra cachée en février 2018 selon Gaillard.

Des vaches vivantes suspendues par la patte, un cochon frappé quand il tente de fuir... "Il y a un petit veau qui vomit le lait qu'il a tété de sa mère!", s'insurge l'ex-actrice effarée. "Les animaux doivent être étourdis avant la saignée!".
Avec cette vidéo, Brigitte Bardot explique à l'AFP vouloir toucher "un maximum de gens, pour leur demander de faire attention à ce qu'ils mangent quand ils mangent un bifteck ou une côte de porc".

L'idée de ce "duo explosif" est venue du Montpelliérain.
 

"On est tous des enfants de Brigitte Bardot quand on aime les animaux! Je ne suis qu'un bouffon, c'est un peu la reine", a-t-il dit à l'AFP.


Dans leur collimateur, le ministère de l'Agriculture qui a retiré du projet de loi le contrôle vidéo obligatoire en abattoir.

Brigitte Bardot et l'humoriste héraultais Rémi Gaillard dévoilent de nouvelles images de l'abattoir d'Alès dans le Gard, déjà épinglé pour maltraitance envers les animaux en 2015. Ils s'associent pour réclamer la vidéosurveillance dans les abattoirs dans un appel sur Youtube baptisé l'enfer continue. ©F3 LR

Alès, à nouveau pointé du doigt


"La vidéo (d'Alès) nous montre ce qui peut nous être caché", dit Rémi Gaillard. "Et je pense que si les abattoirs avaient des fenêtres, beaucoup de gens seraient végétariens".

"Pour le moment Macron ne fait rien, et le peu qu'il fait est le contraire de ce qu'on demande: il fait ami-ami avec les chasseurs, rétablit les chasses présidentielles...", critique BB.


Et le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot, qui a promis une réflexion sur le bien-être animal? "Pour le moment il s'est aplati devant les désirs de Macron", cingle l'ex-actrice.

A ses yeux, "les choses empirent, car il y a de plus en plus de gens donc plus d'animaux tués dans les abattoirs, plus de malades donc plus d'expérimentation animale, plus de mode donc plus de fourrure..".
Pour autant, la prise de conscience de certains députés ou responsables "donne un petit espoir". BB constate aussi une évolution: "Les gens voient les images. Avant, ils ne savaient pas".

Elle dit recevoir une centaine de lettres quotidiennement, notamment de jeunes.

"La jeune génération est plus concernée par la protection animale, plus réceptive parce que les plus âgés sont pourris d'habitudes et de traditions." Et puis "certains couturiers ont retiré les fourrures de leurs collections. Un grand merci à eux," ajoute-t-elle.


 

Une mesure "pas utile" pour Stéphane Travert


Lors de la campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait assuré aux associations qui l'interpellaient à ce sujet que la vidéosurveillance serait généralisée dans les abattoirs. Cette disposition a finalement été exclue de la nouvelle version du projet de loi sur l'agriculture, explique franceinfo.

"Aujourd'hui, la vidéosurveillance obligatoire n'est pas utile car nous n'arrivons pas à déterminer si l'animal est réellement en état de souffrance", s'est justifié dimanche le ministre de l'Agriculture, Stéphane Travert, sur franceinfo. "Ce que je préfère, c'est avoir des vétérinaires dans les dispositifs, pour accompagner les opérateurs et pouvoir sanctionner le cas échéant.".
 

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