En moins d'un an, quatre élus importants de la région Midi-Pyrénées ont eu (et ont encore), à des degrés divers, affaire à la justice.
Avec la mise en examen de Brigitte Barèges, maire (Les Républicains) de Montauban, le compteur des grands élus (parlementaires, maires de grandes villes, etc) de Midi-Pyrénées qui ont affaire à la justice depuis quelques mois est passé à quatre.
Mis en examen dans le cadre d'une information judiciaire ou mis en cause dans une enquête préliminaire, ils se défendent tous des faits qui leur sont reprochés. Voici un petit rappel en tenant compte évidemment de la présomption d'innocence.
1) A Montauban, Brigitte Barèges (LR) et l'affaire des "emplois fictifs"
2) Gérard Trémège (LR) et les marchés publics de la ville de Tarbes
Gérard Trémège conteste les faits qui lui sont reprochés. Sa compagne, Isabelle Bonis a également été mise en examen avec plusieurs autres personnes dans cette affaire.
Malgré cette mise en examen, Gérard Trémège a tout de même été désigné comme tête de liste des Républicains dans les Hautes-Pyrénées pour les régionales de décembre prochain.
3) Kader Arif (PS) et l'affaire dite "AWF"
La justice s'intéresse aussi au contrat passé par All Access (une autre société de ses proches) avec le ministère de la défense alors que Kader Arif était secrétaire d'Etat aux anciens combattants auprès du ministre de la Défense. C'est la révélation de ce contrat qui l'avait poussé à démissionner du gouvernement à l'automne dernier.
Pour le moment, personne n'a été mis en cause dans cette affaire qui n'en est qu'au stade de l'enquête préliminaire, ouverte par le parquet de Toulouse, mais transférée depuis au Parquet National Financier.
4) Aymeri de Montesquiou (UDI) et le "Kazakhgate"
Le 18 mars dernier, le bureau du Sénat avait levé l'immunité parlementaire du sénateur inquiété par l'enquête sur des soupçons de commissions perçues en marge de contrats conclus avec le Kazakhstan.
Il était auparavant le représentant de Nicolas Sarkozy en Asie centrale. Son bureau et son domicile avaient été perquisitionnés dans cette affaire liée à des contrats conclus sous la présidence de Nicolas Sarkozy pour un montant total de deux milliards d'euros, notamment pour l'achat de 45 hélicoptères fabriqués par Eurocopter (devenu Airbus Helicopters) et 295 locomotives.
Deux magistrats enquêtent depuis mars 2013 pour des faits présumés de "blanchiment en bande organisée", et de "corruption active d'agents publics étrangers". Aymeri de Montesquiou n'est pas mis en examen dans cette affaire.