Julien Sanchez, le maire FN de Beaucaire dans le Gard, a été cité mercredi à comparaître par des commerçants de culte musulman qui considèrent "discriminatoires", deux arrêtés municipaux destinés à fermer les magasins dans certains quartiers de la ville pendant la nuit.
L'audience devant le tribunal correctionnel de Nîmes est prévue le 1er septembre à 14h, a précisé à l'AFP Abdallah Zekri, président de l'Observatoire national contre l'islamophobie, au sein du Conseil français du culte musulman (CFCM) qui s'est porté partie civile.
Dans la citation, dont l'AFP a reçu une copie, sont mis en cause :
- l'arrêté du 16 juin, "interdisant l'exercice professionnel de toutes les épiceries, primeurs, et commerce de distribution de 23H00 à 08H00" dans un périmètre "se situant à l'intérieur d'un périmètre délimité du centre-ville"
- l'arrêté du 17 juin, "interdisant à tous les commerces" de travailler de 23h à 5h dans deux rues de la ville
Les mesures prises par ce maire (FN) visent à asphyxier l'activité économique de ces commerçants, en raison de leur appartenance à la religion musulmane", a déploré Abdallah Zekri, dans un communiqué.
Interrogé par l'AFP, Julien Sanchez a nié toute connotation discriminatoire dans ses arrêtés pris à la demande des riverains de ces quartiers résidentiels qui l'ont alerté des nuisances sonores dont ils étaient les victimes.
Je suis très serein sur cette affaire. Il ne s'agit que de garantir la tranquillité des habitants en terme de bruit ou d'alcool", a-t-il affirmé.
Reportage F3 LR : A.Goyon et P.Barbès