Une proposition de loi, initiée par le groupe écologiste, auquel appartient le député gardois, a été adoptée jeudi 14 janvier par l'Assemblée nationale. Il s'agit de favoriser les produits locaux et de saison dans la restauration collective publique.
Cette proposition de loi, adoptée à l'unanimité, prévoie notamment 40% de produits issus de l'alimentation durable, locaux, de saison dans les cantines d'ici 2020.
Pour le député Europe Ecologie Les Verts du Gard,
Cette loi va renforcer la capacité de l’agriculture durable, bio et locale, en imposant 40% de produits locaux, et 20% de produits bios dans la restauration collective. C’est un dispositif essentiel pour notre agriculture, nos territoires, et notre alimentation, et particulièrement celle de nos enfants.
Christophe Cavard appelle la région, les départements et les mairies du Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées, à se saisir rapidement de cette disposition de loi pour l'imposer dans les cantines scolaires.
Les collectivités territoriales peuvent dès aujourd’hui se saisir de cette loi et intégrer cette nouvelle dimension dans leurs politiques. C’est particulièrement le cas pour la nouvelle région, qui doit redéfinir sa politique agricole.
Le texte a été préparé par Brigitte Allain, députée de Dordogne et agricultrice de profession. Elle a publié en juillet 2015 un rapport intitulé "Et si on mangeait local…", un texte qui cherche à "favoriser l’ancrage territorial de l’alimentation" et à répondre à "une attente citoyenne".
Une pétition en ce sens lancée par Agir pour l’environnement a recueilli plus de 100.000 signatures.
D’ici au 1er janvier 2020, la composition des repas servis dans les restaurants collectifs publics devra inclure 40% de produits mentionnant la qualité et l’origine, issus de circuits courts, ou répondant à des critères de développement durable, notamment la saisonnalité, dont 20% issus de l’agriculture biologique.
Des modalités d'application encore à définir
L’observatoire de l’alimentation devra préciser les outils méthodologiques pour permettre aux organismes publics et privés de restauration collective de définir ces 40%.
Comme l'a fait observer lors du débat parlementaire le socialiste Hervé Pellois,
Avec ces 40%, parle-t-on de la valeur d’achat, de la composition de chaque plat ou de l’ensemble du menu? Et quid du pain?
De son côté, le gouvernement, par la voix du ministre de l'agriculture, a soutenu le texte parlementaire, conforme pour lui à ses efforts pour développer une nouvelle politique de l'alimentation. Tout en estimant que des délais d'application seront nécessaires.
Cette proposition de loi apportera une étape supplémentaire à la stratégie du gouvernement en matière de "manger local", lancée depuis 2012. Cependant un approvisionnement local de qualité et en quantité nécessitera des délais d’organisation.
a déclaré Stephane Le Foll à l'Assemblée nationale.