Le géant français de l'électricité, EDF, vient d'indiquer, qu'il allait arrêter pour 6 mois, dès le mois d'avril, la production de ses trois centrales au fioul françaises concurrencées par un charbon meilleur marché dans un marché électrique en surcapacité. Parmi elles, celle d'Aramon dans le Gard.
Le parc au fioul d'EDF consiste en trois centrales thermiques d'une capacité totale de 5.200 mégawatts, situées à Porcheville, dans les Yvelines (qui comprend quatre tranches de production de 600 MW), Cordemais (Loire-Atlantique, deux tranches de 700 MW) et Aramon (Gard, deux tranches de 700 MW).
"On confirme la mise en place d'un programme d'arrêt long d'été, d'avril à octobre, pour assurer la compétitivté des centrales au fioul", a indiqué une porte-parole d'EDF, confirmant une information du journal Les Echos.
"Cela ne préjuge pas de la décision qui sera prise quant à l'avenir de ces centrales", a-t-elle ajouté, interrogée sur l'anticipation de la fermeture de ces installations, prévue normalement pour 2023.
Le marché européen de l'électricité souffre depuis plusieurs années d'une surcapacité des moyens des production, en raison de la faiblesse de la demande dans un contexte économique atone et de la double concurrence de l'électricité d'origine renouvelable et du charbon, importé à bon marché des Etats-Unis.
L'hiver particulièrement doux cette année a également réduit le besoin de recourir à ces centrales, traditionnellement utilisées durant la saison froide pour faire face aux pics de consommation.
"Ces centrales au fioul ferment habituellement durant les mois d'été mais la différence aujourd'hui est qu'il s'agit d'un arrêt garanti: auparavant, elles pouvaient être appelées en cas de pointe, et là, ce n'est pas le cas", a expliqué la porte-parole.
Le gestionnaire du réseau électrique français "RTE a confirmé que ces arrêts longs d'été n'auront aucun impact sur la sécurité d'approvisionnement du pays", a-t-elle précisé.
Les centrales au fioul d'EDF ont tourné 300 heures en 2013 (hors essais), et pas du tout depuis début 2014.
Selon Les Echos, leur fermeture permettra à l'énergéticien de réaliser 13 millions d'euros par an d'économies par an à l'horizon 2016, ce que l'énergéticien n'a pas souhaité commenter.