Ce 3 août 1997, il y a aujourd'hui 19 ans, El Juli torée pour la troisième fois de sa toute jeune carrière à la Monumental de Mexico. Il a 14 ans! On dit que c'est un prodige, mais ses deux premières novilladas ont été marquées par de très mauvaises estocades. La troisième sera la bonne.
Ce 3 août 1997, les novillos sont de Xajay, une ganadería "de garantie". Mais Feligrés, le novillo remplaçant, appartient à l'élevage Venta del Refugio. La semaine précédente, il devait combattre dans ces mêmes arènes : les vétérinaires n'ont pas voulu de lui, il est resté dans les corrales "au cas où…"
El Juli partage l'affiche avec un autre débutant espagnol, José Antonio Iniesta (rien à voir avec le papa du célèbre footballeur), et deux novilleros mexicains, Alberto Huerta et Gerardo Gaya.
La rencontre entre El Juli et Feligrés est à coup sûr un des événements taurins de cette fin de siècle au Mexique. Capote, banderilles et muleta : El Juli, insolent de facilité, déploie son répertoire devant un public ébahi. Même si les indultos sont plus facilement accordés en Amérique qu'en Europe, celui de Feligrés, le premier dans la carrière de Juli, marque le début d'une trajectoire taurine exceptionnelle.
Voici cette faena et cet indulto. Voici surtout les commentaires qu'en fait le torero lui-même à la télé mexicaine. Il est interviewé par Martha Figueroa, présentatice vedette spécialiste de la variété et José Ramón Fernández qui était à l'époque le roi du commentaire de foot à la télé.