Entre les questions de sécurité et celles de santé publique, l'éducation nationale n'a pas tranché. Théoriquement, les lycéens ne peuvent fumer qu'en dehors de l'enceinte de leur établissement. Au lycée Stéphane Hessel de Toulouse, un périmètre est prévu pour les fumeurs.
Quand les questions de santé publique et de sécurité se percutent, cela donne parfois des situations très complexes : ainsi, malgré l'état d'urgence décrêté après les attentats du 13 novembre à Paris et Saint-Denis, l'éducation nationale n'a pas encore tranché sur la place des lycéens fumeurs dans les établissements, au nom de la sacro-sainte loi Evin sur le tabac.
La loi prévoit que les lycéens qui veulent fumer doivent le faire hors de l'enceinte de leur établissement. Au lycée polyvalent de Toulouse, les élèves qui font une pause devant la cité scolaire en sont tout à fait conscient : "En cas d'attentat, les fumeurs seront les premières cibles", constate cette élève.
Situation différente au Lycée Stéphane Hessel, dans le quartier de Jolimont, toujours à Toulouse. Là, le proviseur a fait installer un périmètre dans l'enceinte de l'établissement pour permettre aux lycéens de fumer sans sortir du lycée.
Une position originale, qui rompt avec la loi Evin, mais qui assure la protection des lycéens. Pour le rectorat, cette initiative n'est pas condamnable. L'administration laisse en fait la décision à l'appréciation du chef d'établissement.
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