Le procureur de la République d'Alès a précisé vendredi 25 octobre 2024 les faits reprochés à une enseignante de CM1 dans une école primaire du Gard. Des violences psychologiques et parfois physiques à l'égard de plusieurs enfants et qui ont conduit à sa mise en examen.
L'institutrice de 59 ans a été mise en examen et placée sous contrôle judiciaire. Il lui a été notifié une interdiction d'exercer sa profession de professeur des écoles ou toute activité en lien avec des enfants. Les faits se sont produits dans une école privée catholique en centre-ville d'Alès dans le Gard.
Propos dénigrants
Interrogé par Tristan Vyncke de France 3 Pays gardois, Abdelkrim Grini, le procureur de la République à Alès,a expliqué vendredi 25 octobre 2024 que des violences avaient été constatées depuis la rentrée de septembre 2024. Des témoignages en font aussi état au cours de l’année 2023-2024 dans la classe de CM1 à laquelle elle enseignait.
L'institutrice a été interpellée et mise en examen pour "violences aggravées sur mineurs de moins de 15 ans, par une personne chargée d'une mission de service publique, et dans un établissement scolaire". Ce sont des parents d'élèves qui ont alerté l'établissement, établissement qui a ensuite écrit au procureur. "Cette institutrice avait des propos particulièrement dénigrants, particulièrement humiliants à l’égard de certains élèves et notamment ceux qui étaient le plus en difficulté, ceux qui avaient les moins bonnes notes", précise Abdelkrim Grini.
Violences physiques
Une élève de 9 ans déclare également avoir subi de violences physiques. Elle "a été examinée par un médecin légiste qui met en avant des traces de violences physiques et lui délivre une ITT (interruption du temps de travail, NDLR) de trois jours."
Pendant sa garde à vue, l'enseignante n'a pas reconnu les faits qui lui sont reprochés. "Elle nie les faits de manière catégorique en dépit des éléments qui ont pu être recueillis pour le moment et surtout des déclarations des enfants, des parents et des accompagnants", précise le procureur de la République. Son casier est vierge, mais dans son dossier apparaît une première plainte qui remonte à 2013. Les faits avaient été classés sans suite, ils sont aujourd'hui prescrits.
Le parquet a ouvert une information judiciaire et saisi un juge. À l’issue de l'instruction, décision sera prise de renvoyer ou non l'enseignante devant le tribunal correctionnel.