Après Nîmes, une deuxième maison d’arrêt dans le Gard, à Boisset-et-Gaujac ou ailleurs

La Ministre de la Justice, en visite à Nîmes ce lundi 25 mai, a confirmé que la deuxième maison d’arrêt prévue dans le Gard pourrait être construite sur la commune de Boisset-et-Gaujac mais d’autres pistes sont étudiées. La construction n'est pas prévue avant 2027.
 

La Garde des Sceaux, Nicole Belloubet, a présidé ce lundi 25 mai en Préfecture du Gard une réunion du Comité local d’aide aux victimes. Elle dit vouloir renforcer la lutte contre les violences conjugales, en augmentation pendant le confinement.

La Ministre de la Justice en a profité pour confirmer que le village de Boisset-et-Gaujac, 2.500 habitants, à une dizaine de kilomètres d’Alès, était susceptible d’accueillir la deuxième maison d’arrêt promise dans le département. Mais elle a également précisé que ce n’est pas la seule hypothèse sur laquelle ses services travaillent.
 
Ce nouvel établissement pénitentiaire doit permettre de diminuer le nombre de détenus à Nîmes. Il avait été promis par le gouvernement de Manuel Valls en 2016, puis confirmé par celui d’Edouard Philippe en 2018. D’abord annoncé pour 2025, il ne devrait pas voir le jour avant 2027.


Le bassin alésien retenu

Le bassin alésien acté, l’administration cherche depuis trois ans un terrain répondant au cahier des charges. Un premier, le Mont Ricateau, dans le quartier de Rochebelle à Alès, n’a pas été retenu. Un deuxième, à Saint-Hilaire de Brethmas, à huit kilomètres, a été également abandonné. Celui de Boisset-et-Gaujac intéresse à son tour le ministère.

Je n’ai pas été informé. C’est arrivé comme ça. Je crois savoir de quel terrain il s’agit. Mais je ne sais pas si le propriétaire accepterait de vendre.

Le maire, qui laissera officiellement son siège ce mardi soir à son successeur, dit ne pas avoir été informé par les services de l’Etat. Gérard Reverget a une petite idée du terrain concerné mais n’est pas certain que le propriétaire soit prêt à vendre.

Dans le village, les avis des habitants divergent. "Certains ne sont pas contents du tout, raconte le maire, craignant une recrudescence de la délinquance et une dégradation de l’image de la commune. D’autres, au contraire, sont plutôt satisfaits par les éventuelles retombées économiques et donc par les conséquences pour l’emploi et pour les infrastructures".
 
Ce nouvel établissement devrait engendrer plus de 110 millions d’euros d’investissement. Elle pourrait entraîner la création de 400 emplois. Sa capacité prévue est de 500 places.

Une fois construite, à Boisset-et-Gaujac ou ailleurs, elle permettra de désengorger la maison d’arrêt de Nîmes, vétuste (elle a été mise en service en 1974) et surpeuplée. Elle comptait au début du confinement 400 détenus, en attente de jugement ou condamnés à des peines de moins de deux ans, pour 180 places théoriques seulement.
 

Celle-ci doit faire l’objet d’un important agrandissement avec deux nouveaux bâtiments, un pour les hommes (120 places supplémentaires) et un pour les femmes (30 places). Un chantier de rénovation est également programmé. Les premiers travaux sont prévus pour le second semestre de cette année.
 
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