Après une version allégée à cause du covid l'an passé, le 33e hommage à Fanfonne Guillerme a rassemblé des centaines de personnes à Aimargues ce dimanche. Une journée de festivités pour célébrer la grande Dame de Camargue.
Impossible de faire rentrer tous les chevaux et cavaliers sur la place d'Aimargues ce dimanche pour la bénédiction. Le monde de la bouvine s'est réuni, en nombre, en souvenir de Fanfonne Guillerme, celle qui a à la fois bousculé et défendu les traditions.
Fanfonne Guillerme a été la première femme manadière, une éleveuse de manade, les emblématiques chevaux et taureaux de Camargue.
Un héritage transmis aux jeunes cavalières
Fanfonne Guillerme a disparue il y a plus de trente ans et est aujourd'hui encore célébrée par toutes les générations. Les jeunes femmes lui sont reconnaissantes.
C'est important car c'est un peu grâce à elle qu'on peut, nous les filles, monter à cheval et ça fait très plaisir.
Marie-Lou Reibes, cavalière
Pouvoir monter à cheval grâce à la grande Dame de Camargue, en plus avec des habits confortables, c'est alors possible. Mais pour l'occasion, dimanche sur la place d'Aimargues, les traditionnelles jupes-culottes étaient de mises.
Manon Izquierdo, cavalière, raconte : "De nos jours, on peut se permettre de porter des pantalons pour monter, mais pour la coutume et lui rendre hommage, aujourd'hui on a gardé la jupe-culotte !"
Une cérémonie azur et or
Au son du galoubet, Arlésiennes et cavaliers ont rendu hommage à cette figure emblématique de la manade aux couleurs azur et or. Des couleurs qui n'ont pas manqué de faire écho à l'actualité…
"Bleu et jaune : ce sont exactement les mêmes couleurs que le drapeau ukrainien donc je me devais d'avoir une pensée pour ce peuple qui souffre" raconte Jean-Paul Franc, le maire d'Aimargues.
Entre solidarité et festivité, cette journée d'hommage marque aussi le lancement de la saison des courses camarguaises.