Plusieurs contrôleurs de la SNCF ont été agressés durant leur service dans deux TER et un TGV en Occitanie. La CGT réclame des effectifs supplémentaires.
Insultés, menacés, victimes de crachats, de jets de bouteilles et même pour l’un d'entre eux d'une morsure de chien. Les contrôleurs des trains d'Occitanie ont fait valoir leur doit de retrait jeudi 11 janvier 2024. Trois agressions avaient eu lieu la veille dans deux TER à Alès dans le Gard et à Sète dans l'Hérault, et dans un TGV en Occitanie, selon le syndicat joint au téléphone par France 3.
36 agressions en décembre, déjà 14 en janvier
Vendredi 12 janvier, de nouveau, un contrôleur a été menacé, insulté, puis poursuivi par un individu qui voulait lui porter des coups dans un TER entre Narbonne et Toulouse. La veille déjà, les contrôleurs avaient exercé leur droit de retrait, à la suite d’une treizième agression depuis le début de l’année 2024.
"La CGT avait alors interpellé la direction de la SNCF afin d’ouvrir de véritables négociations susceptibles de répondre aux besoins des cheminots et des usagers en matière de sûreté et de sécurité.
La direction de la SNCF nous a répondu que les agents qui avaient fait valoir leur droit de retrait risquaient une sanction financière.
Sébastien MourguesCGT Cheminost 34
À la suite de cette nouvelle agression, les contrôleurs ont à nouveau exercé leur droit de retrait.
Problème structurel
Les agressions des personnels de la SNCF relèvent d'un phénomène récurrent consécutif, selon le syndicat. À un nombre insuffisant de trains en circulation, des tensions sur l'entretien du matériel entraînent une surfréquentation des trains existants et leur cortège de désagréments pour les usagers.
La déshumanisation des gares, désertées par les agents pour orienter les gens n'arrange pas la situation.
Les cheminots de la CGT se réuniront lundi. Ils envisagent des suites à un conflit latent avec la direction régionale de la SNCF d'Occitanie.
Réunions "sûreté"
"Nous condamnons tout outrage envers les agents, indique la direction de la SNCF jointe au téléphone par France 3 Occitanie. Une réunion spécifique sûreté s'est tenue hier avec les partenaires sociaux. Des mesures sûreté y ont été travaillées et un plan d'actions complémentaires est en construction", répond la direction qui ne confirme pas les sanctions financières.