Arrêtés en octobre 2021, ils sont jugés à partir de lundi 11 mars à Marseille pour avoir organisé un réseau de prostitution dans plusieurs villes françaises alors qu’ils étaient basés à la caserne de la légion étrangère à Nîmes. La femme de l'un d'entre eux sera aussi sur le banc des prévenus. Ils nient les faits.
Les légionnaires, quatre Russes et un Ouzbek, qui avait été interpellés à la caserne de la légion étrangère de Castelnaudary dans l'Aude, sont jugés à partir de ce lundi 11 mars par le tribunal correctionnel de Marseille pour "proxénétisme aggravé", "blanchiment", "association de malfaiteurs" et "traite d'êtres humains". Ils sont soupçonnés d'avoir organisé à partir de la caserne de la Légion étrangère de Nîmes, un vaste réseau de prostitution dans plusieurs villes de France, impliquant des dizaines de jeunes femmes russes et ukrainiennes. La femme de l'un d'entre eux est aussi jugée pour complicité.
Argent et préservatifs
L'enquête avait commencé en novembre 2020 à Saint-Nazaire en Loire-Atlantique. Une prostituée ukrainienne avait été contrôlée par des douaniers en possession d'une importante somme d'argent et d'une quantité importante de préservatifs. Elle avait alors reconnu qu'elle se prostituait au sein d'un réseau dirigé depuis Nîmes.
Deux sites internet
Les enquêteurs découvriront que le réseau s'appuie sur deux sites internet : sexmodel.com et 6glamour.com, qui proposent des photos dénudées des jeunes femmes pour des rencontres tarifées. Les relevés téléphoniques révéleront que les têtes du réseau sont localisées à la caserne du 2ieme régiment étranger de la légion étrangère à Nîmes.
Logistique
Les investigations de la Jirs (Juridication interrégionale spécialisée de Marseille) mettront au jour une organisation digne d'une "véritable société commerciale" selon l'ordonnance du juge. Une organisation basée sur la mutualisation d'appartements loués sur des plates-formes touristiques et l'acheminement des prostituées au départ d'Ukraine, via l’Allemagne. Des dizaines de jeunes femmes seraient venues ainsi se prostituer dans 23 villes françaises.