Condamnés à 30 ans de réclusion et à la perpétuité, ils sont rejugés en appel par la cour d'assises du Vaucluse à Avignon pour le meurtre d'Alain Sabatier en 2017 à Bessèges. La victime qui avait laissé croire qu'elle cachait des lingots d'or avait été battue à mort par les deux hommes.
Saura-t-on qui des deux accusés a tué Alain Sabatier, 89 ans, tué à son domicile de Bessèges, le 29 octobre 2017. Deux hommes comparaissent en appel devant la cour d’assises du Vaucluse pour ce meurtre. Comme en première instance, ils encourent la réclusion criminelle à perpétuité pour « meurtre aggravé ». Comme lors du précédent procès devant la cour d'assises du Gard, l'enjeu du procès en appel sera de déterminer lequel des deux accusés a porté les coups mortels. Les deux hommes se sont accusé mutuellement du meurtre de l'octogénaire.
Les faits
Le 29 octobre 2017, Yves Sabatier âgé de 89 ans, était retrouvé mort les jambes attachées, à son domicile de Bessèges dans le Gard. C'est un voisin, inquiet de voir "une échelle contre un mur, un carreau cassé à une fenêtre", qui avait donné l’alerte au petit matin.
L'octogénaire vivait seul depuis une cinquantaine d’années dans cette maison. Cet ancien ingénieur à la retraite fréquentait quotidiennement les brasseries de Bessèges et déclarait ouvertement qu'il avait de l'argent, "des lingots et un trésor caché".
Deux suspects
Parallèlement au meurtre, la maison de la victime avait été complètement fouillée. L’autopsie avait révélé des violences extrêmes sur le vieil homme, notamment de nombreux coups portés à la tête. Des traces d’ADN retrouvées sur place permettaient aux enquêteurs de remonter vers deux hommes. Arrêtés le 8 février 2018, 4 mois après le meurtre, ils étaient interpellés, l’un à Bessèges, l’autre à Marseille. Ils étaient alors âgés de 33 et 41 ans.
Cambriolage qui a mal tourné
L'un des deux (le plus âgé) était entendu à la prison des Baumettes, où il purgeait une peine pour un délit. Il niait les faits, tandis que le premier reconnaissait sa participation au cambriolage, un cambriolage qui selon lui aurait mal tourné. Lors des perquisitions, des objets appartenant à la victime avaient été retrouvés chez les deux interpellés. Les deux hommes sont de la même famille par alliance.
Peine allégée en appel
Jugés en première instance à Nîmes, l'un des deux accusés était reconnu coupable du meurtre de l'octogénaire et condamné à la perpétuité. Son complice écopait de 30 ans de réclusion assortis de 20 ans de sûreté. Son avocat avait décidé dans la foulée d'interjeter appel. Lors de ce nouveau procès l'avocat général a requis trente ans de réclusion. Il est finalement condamné à 25 ans sans période de sûreté. Son complice s'est finalement désisté de son appel.