Gard : un berger désemparé face à la sécheresse vend ses brebis sur Le Bon Coin

Sur Le Bon Coin, une annonce un peu particulière : "180 brebis tarasconnaises à vendre." Son auteur, un berger gardois ne pouvant plus s'occuper de ses bêtes face la sécheresse qui se prolonge.

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Entre les mises en vente de matériel de bricolage et de vêtements d'enfants sur Le Bon Coin, l'annonce d'un berger désemparé. 

Luc Hincelin élève ses 400 brebis à Lussan, dans le Gard, depuis vingt ans. Mais en ce mois d'août 2022, il ne peut plus mener son activité normalement. Le manque de pluie affaiblit les ressources disponibles pour ces bêtes. 

"J'ai perdu 45 jours de pâturage"

Depuis le début de l'année, seuls 100 mm d'eau sont tombés contre les 500 habituels. L'herbe est alors sèche et les brebis ne peuvent plus s'en nourrir. Luc Hincelin détaille : "Là, l'herbe est toute jaune, elle est brûlée donc au lieu de passer deux mois et demi à la brouter, mes brebis vont y passer 15 jours,. J'ai perdu 45 jours de pâturage, ce qui est énorme."

L'éleveur doit puiser dans ses réserves de foin préparées pour affronter l'hiver. Il doit donc se séparer de la moitié de son cheptel car les stocks sont insuffisants. 

Ce n'est pas sûr qu'au printemps prochain on aura à nouveau de l'herbe. Dans les garrigues, ici, la plante ne pousse qu'une seule fois, c'est au printemps. 

Luc Hincelin, éleveur de brebis (Gard)

Un quoi qu'il en coûte pour les éleveurs ?

Pour garder ses bêtes, la solution serait facile : acheter du foin. Or cela coûte cher au vu de la quantité nécessaire. Lors des périodes hivernales, ses bêtes auront besoin d'une tonne de paille par jour. Luc Hincelin pointe le besoin d'une aide urgente de la part de l'Etat.

Les engrais, l'alimentation, le foin, tout a augmenté de 50 à 80 %. Puiser dans nos trésoreries qui sont déjà basses aujourd'hui n'est pas possible. Les éleveurs n'ont pas le choix : vendre une partie du cheptel est une obligation pour maintenir le reste du troupeau en état.

Luc Hincelin, éleveur de brebis (Gard)

Certaines brebis ont déjà trouvé preneurs, elles partiront par petits lots dans des élevages partout en France. Luc Hincelin ne cache pas la difficulté à se séparer des bêtes qu'il a choyées.

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