Une association gardoise a annoncé mardi à l’AFP avoir déposé un recours au tribunal administratif de Nîmes. Le but : faire annuler un arrêté ministériel autorisant l'exploitation d'un dépôt d'hydrocarbures situé à proximité de la plage de l'Espiguette, au Grau-du-Roi, dans le Gard.
Depuis plusieurs mois, le comité d'alerte pour l'Espiguette (CAPE) dénonce le danger que représentent 6 cuves d'hydrocarbures semi-enterrées tout près de la plage de l'Espiguette, au Grau-du-Roi, dans le Gard.
Ce mardi, l’association gardoise a annoncé avoir déposé un recours au tribunal administratif de Nîmes afin de faire annuler un arrêté ministériel autorisant l'exploitation de ce dépôt d'hydrocarbures datant du 11 avril 2016.
À l'Espiguette depuis 1957
Ces cuves ont été installées à l'Espiguette en 1957 pour subvenir aux besoins pétroliers de l'OTAN (Organisation du traité de l'Atlantique nord).
Les membres de l'association dénoncent des mesures de sécurité insuffisantes. Ils assurent que ce site est potentiellement dangereux pour l'homme et l'environnement et demandent son démantèlement :
Nous voulons obtenir rapidement le vidage des cuves de kérosène (66000 m3) mitoyennes de la plage de l'Espiguette, qui ne sont pas aux normes, et à terme le démantèlement de cette exploitation dangereuse pour l'homme et l'environnement.
L'association, qui milite pour le vidage des cuves et l'abandon de leur exploitation, avait déjà engagé en 2016 une première action judiciaire auprès du tribunal administratif de Nîmes afin de faire annuler un arrêté préfectoral dispensant ce même dépôt de Plan Particulier d'Intervention (PPI). La préfecture du Gard avait alors assuré que le site ne présentait pas de danger.