Des individus qui séjournaient au centre de rétention administrative de Nîmes ont tenté de s’enfuir dans la nuit du 31 juillet 2023. Pour parvenir à leurs fins, ils ont incendié deux matelas dans leurs chambres. L'évasion a échoué.
Des individus qui séjournaient contre leur gré au centre de rétention administrative de Nîmes ont tenté de s’enfuir dans la nuit du 31 juillet 2023. Ils ont dégondé une porte métallique et découpé le grillage pour accéder à une cour du bâtiment. Ils n’ont pas pu aller plus loin car cette cour est surveillée par des policiers en permanence.
Pendant ce temps, d’autres individus, pour faire diversion, ont incendié les matelas de leurs chambres. Cet établissement a pour vocation de maintenir dans un lieu fermé un étranger qui fait l'objet d'une décision d'éloignement, dans l'attente de son renvoi forcé.
Le feu, qui s’est déclaré au rez-de-chaussée et au 1er étage du centre de rétention administrative du Gard, a été pris en charge par les sapeurs-pompiers de Nîmes et de Marguerittes. Les locaux d'un bâtiment étaient complètement enfumés. En tout, 52 personnes ont été évacuées. Des agents du centre de rétention administrative et sept policiers ont été incommodés par les fumées de l'incendie.
Neuf policiers étaient affectés cette nuit pour surveiller les personnes en situation irrégulière. La brigade de nuit est d'habitude plus étoffée. Le syndicat de police 30 n’est pas étonné par cette tentative d’évasion. Il y a quelques mois, dans ce même centre, une autre tentative sans succès a été opérée avec le même procédé.
Bien que les conditions de personnel ne soient pas idéales, le professionnalisme et l’intervention rapide des policiers ont permis d’éviter un drame et surtout une évasion.
François DebonnevilleSecrétaire adjoint Alliance 30
Une ventilation importante des locaux a été nécessaire, mais le centre de rétention administrative de Nîmes est toujours opérationnel. Seules les deux chambres des individus sont fermées. 103 personnes en situation irrégulière sur le sol français sont actuellement retenues dans cet établissement. Le profil des retenus a changé depuis quelques mois, selon le syndicat de Police Alliance. Il s’agit principalement de personnes connues des services judiciaires.
Parmi les personnes retenues, nous avons de nombreuses personnalités qui ont connu l’univers carcéral. Ils sont plus agressifs et virulents envers les fonctionnaires de police.
François Debonneville, secrétaire départementale adjoint Alliance 30Secrétaire adjoint Alliance 30
Une enquête de police “pour tentative d’évasion et dégradation par moyens dangereux pour les personnes” est en cours. Le parquet de Nîmes a été saisi.