"J'ai été inondé et cela a changé ma vie" : précautions et solidarité des sinistrés à chaque nouvel épisode cévenol

Un nouvel épisode méditerranéen est attendu ce week-end. Des pluies importantes sont annoncées sur des sols déjà gorgés d'eau. Dans le village d'Aubord, au sud du département du Gard, un habitant inondé à plusieurs reprises a pris les devants et a choisi d'équiper sa maison pour se prémunir des intempéries.

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Lors de grosses intempéries, dans le village d'Aubord dans le Gard, la rivière grossit et les rues peuvent être rapidement inondées, comme en 2022. "Le niveau d'eau était jusqu'à la moitié du portail d'en face", se souvient Pierre-Philippe Carpentier. Cet habitant a vécu trois inondations dans sa maison. La plus marquante a été celle de 2003. "On est parti de la maison avec de l'eau jusqu'aux genoux avec mes trois enfants. La maison d'en face avait son étage au sec et le voisin nous a accueillis" , se remémore Pierre-Philippe.

On est parti une main devant, une main derrière, et de la petite fenêtre du 1er étage, on regardait tous ce qu'il se passait et on voyait l'eau qui rentrait dans la maison.

Jean-Philippe Carpentier, habitant d'Aubord

Pour ne plus jamais revivre ça, Pierre-Philippe a transformé son habitation : "J'ai creusé un fossé tout le long de la maison. J'ai une grosse pompe au niveau du cabanon, elle est assez puissante, avec des tuyaux de sorties de pompiers et elle peut évacuer l'eau", précise-t-il. 

Ce n'est pas tout. Le terrain a été rehaussé de 50 cm, un mur a été dressé dans le jardin et un étage a été construit pour se mettre à l'abri. 

Alertes 

Pierre-Philippe se protège, mais alerte aussi les autres. En tant qu'élu municipal, il a accès aux services d'un organisme de gestion des risques météo. Dès que les pluies sont annoncées, il surveille de près l'évolution de la situation sur son téléphone.

"Par la préfecture, on a bien souvent des alertes rouges ou jaunes, qui sont quelques fois des principes de précautions mais qui peuvent ne pas être la réalité de ce que l'on vit, donc je m'adresse à des prévisions de spécialistes", conclut le quinquagénaire.

Il peut alors soit rassurer les habitants, soit déclencher des alertes pour que chacun puisse se protéger.

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